Le Mali est le premier importateur net de produits industriels dans l’espace UEMOA avec un déficit de la balance commerciale de près de 400 milliards de Fcfa par an, soit l’équivalent du montant de l’aide publique au développement que reçoit annuellement le pays. Ce constat est fait par Cyril Achcar, selon le quotidien L'Essor, président de l’Organisation patronale des industriels du Mali (OPI). Il s’exprimait à l’occasion de la Journée internationale de l’Industrialisation de l’Afrique, célébrée le samedi dernier à Bamako, et qui a réuni un grand nombre des représentants du monde des affaires.
«Avec un total de 541 unités industrielles, 427 seulement sont en activités, 49 sont en arrêt et 3 en cours de liquidation. Sur les 427 industries en activité, Bamako totalise 277», a indiqué Cyril Achcar. Pour booster l’industrialisation, le patron de l’OPI a rappelé des propositions consignées dans le livre blanc de son organisation depuis 2013, souligne le journal L’Essor.
«Ces solutions sont une réponse intuitive aux maux de l’industrie actuelle : la mauvaise application des textes communautaires et nationaux, la banalisation de l’industrie dans le fonctionnement quotidien de l’administration, le déficit de la culture industrielle, le manque d’audace dans les réformes à mener, un arbitrage budgétaire défavorable à l’industrie», a détaillé le patron de l’OPI.