Plus de deux semaines après l’attaque meurtrière sur le Radisson, vendredi 20 novembre, l'pération terroriste n’a toujours pas livré tous ses secrets. Cela, malgré la pléthore d’enquêteurs qui suivent de près ce dossier. A part les deux présumés complice Adama Maïga et Seïdou Diepkilé, arrêtés il y a quelques jours, dans les quartiers périphériques de Bamako – toujours en interrogatoire – et les indices recueillis sur le théâtre des opérations, c’est encore le black out. Ce qui fait dire à certains que l’enquête ne progresse pas.
Pourtant, il a récemment été annoncé que le procureur Boubacar Samaké du pôle juridique de Bamako spécialisé dans la lutte contre le terrorisme a affirmé avoir reçu près de 140 scellés en cours d’examen. Signalons qu’un appel à témoin a été lancé par les autorités maliennes pour l’identification des deux présumés auteurs de l’attaque, mais celui-ci n’a jusque-là rien donné. Laquelle attaque a d’abord été revendiquée par le groupe El-Mourabitoune conjointement avec AQMI. Avant que le FLM d’Amadou Kouffa ne revendique à son tour, trois jours plus tard, l’attaque qui a fait 22 morts et de nombreux blessés.
C’est dans ce contexte de confusion qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique vient de diffuser une photo des deux terroristes abattus lors de l’assaut lancé par les forces armées maliennes contre la prise d’otages de l’hôtel Radisson. Deux terroristes que l’organisation qualifie de martyrs en les présentant comme des Somaliens sans donner plus de détails. Il faut noter que parmi les rescapés de l’attaque, certains ont dit clairement que les auteurs parlaient une langue étrangère qui n’est ni le Français, ni l’Anglais, encore moins l’Arabe. De quoi renforcer cette hypothèse.
Une revendication qui pose de nouvelles inquiétudes et de nombreuses questions. D’où viennent-ils? Comment ces Somaliens sont-ils parvenus à rentrer dans le territoire malien? Ont-ils bénéficié des complicités au niveau du pays?... L’enquête risque d’être longue!
