Débutée le dimanche 6 décembre dernier, l’opération antiterroriste dénommée Lukcham a regroupé les forces armées malienne et mauritanienne appuyées par les forces françaises de l’Opération Barkhane, ainsi que quelques casques bleus de la MINUSMA.
Ainsi, pendant près de deux semaines, ces forces armées ont procédé au ratissage de la zone comprise entre Nara, Dogofri, Nampala et la forêt de Wagadu. Notons que dans leur programme, les pays du G5 projettent de développer ces zones reculées afin de lutter contre la pauvreté qui est généralement un terreau fertile dans lequel se développent toutes sortes d'activités mafieuses et criminelles.
Il convient de préciser que Lukcham est conduite par un poste de commandement tripartite en coordination avec l’opération Gergovie du secteur ouest de la MINUSMA.
Cette décision de mener des patrouilles conjointes a été prise à l’issue d’une réunion tenue à Ouagadougou, le 4 novembre dernier, entre les chefs d’état-major généraux des armées de la Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad. C’est à l’issue de cette rencontre que les officiers supérieurs du G5 Sahel ont signé la Charte de fonctionnement du Partenariat militaire de coopération transfrontalière (PMCT) des forces armées des pays du G5 Sahel.
Réunis à N’Djamena au Tchad, près de deux semaines plus tard, soit le 20 novembre, les chefs d’Etat de cette organisation avaient annoncé la création d’une force militaire régionale, avant de décider dès 2016 de la création d’une école régionale de guerre du G5 Sahel qui sera basée en Mauritanie.