La conférence de presse conjointe animée ce mardi 15 septembre à Bamako par le ministre malien de l’Economie et des finances, Mamadou Igor Diarra, et le chef de la mission locale du FMI, Christian Josz, semble confirmer une normalisation parfaite des relations entre Bamako et l’institution financière internationale. C'est un retour à la normale entamé en septembre 2014, après la suspension en mai 2013 du programme appuyé par la Facilité élargie de crédit du FMI. Désormais, à en croire le quotidien malien «L’Essor», le chef de la mission du FMI parle de «performances excellentes» dans la gestion macro-économique du Mali, même si des efforts restent encore à faire.
Pour l’heure, aucune nouvelle annonce de financement au profit de l’Etat malien n’a été faite. Il serait probablement question de mener à bien les programmes déjà en cours, lancés au lendemain de la reprise du Nord du pays aux groupes rebelles. A Bamako, cette entente cordiale avec le FMI est source d’espoirs. Car, selon le ministre malien de l’Economie et des finances, au début de l’année 2015 «il y a eu des retards, voire des contre-performances en ce qui concerne les projets financés par les partenaires bi et multilatéraux».
Mais quelques mois après, la tendance s’est inversée. «Tous ces portefeuilles dont les décaissements étaient aux alentours de 20% ont connu un regain d’activité. Les différents secteurs de l’économie se sont comportés de façon dynamique, surtout l’agriculture», a poursuivi le ministre Diarra.
Enfin, «L’Essor» rapporte qu’un changement est attendu à la tête de la mission du FMI dans le pays. Après cinq ans en poste au Mali, Christian Josz, sera prochainement «remplacé par Alexandro Abrego, un autre expert en macroéconomie et haut cadre du Fonds monétaire international», annonce le journal.