Mali: les groupes armés du Nord font la paix

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Revue de presseLes deux principaux groupes armés du nord du Mali se sont retrouvés durant trois semaines à Anéfis, dans la région de Kidal, pour tenter de régler les différends qui les opposent. Les parties se sont engagées pour la paix au Nord du Mali.

Le 16/10/2015 à 16h52

Le 10 octobre dernier, un protocole d’entente et de cohésion a été signé entre les Ifoghas composant la majeure partie des groupes rebelles et des Imghads, considérés comme proche de Bamako. Cet accord vise à renforcer les liens entre les deux communautés touarègues du Nord.

Dans une interview accordée à Sahelien.com, deux responsables des deux camps ont expliqué leur motivation de se rapprocher. Pour Moussa Ag Acharatoumane de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), les «affrontements sont un handicap, dans le cadre de l’application de l’accord de paix», signé à Bamako le 15 mai par la Plateforme et le 20 juin par la CMA. «Etant donné que c’est des fils du terroir, nous avons jugé nécessaire de travailler pour que toutes ces populations ou bords politiques puissent se retrouver et se donner la main», précise-t-il.

Du côté de la Plateforme, Algatak indique «qu’il faut rapprocher les communautés, parce que le fond du problème, c’est entre les communautés». Et d’ajouter, «nous pensons aussi que l’accord d’Alger a besoin de notre cohésion pour mieux avancer». Ce sont des négociations directes, sans intermédiaire, qui se sont déroulées dans la localité d’Anéfis, dans le nord du Mali. Les groupes armés rivaux d’hier ont donc fait la paix, peut-on lire sur Maliweb.net, reprenant un article de Radio France International.

Dans un communiqué rendu public jeudi, la mission de l’ONU au Mali (Minusma) a salué «la série de rencontres tenues à Anéfis, du 4 au 14 octobre 2015, dans le cadre d’un dialogue direct et constructif» entre la CMA et la Plateforme. Les deux camps s’étaient disputés le contrôle d’Anéfis dans des combats meurtriers, en violation de l’accord de paix au Mali. La Plateforme avait ainsi pris le contrôle de la ville le 17 août, avant de se retirer septembre, suite à de multiples pressions des autorités maliennes, mais aussi des médiateurs et de l’ONU.

Par Abdelkrim Sall
Le 16/10/2015 à 16h52