Au Mali, le secteur des mines pèse lourd dans l’économie. Lors de la 3è assemblée consulaire de la Chambre des mines du Mali (CMM) qui vient de se tenir à Bamako, le chef de cabinet du département des Mines, Robert Diarra, est revenu sur le poids de ce secteur stratégique.
Selon le responsable de l’administration malienne, l’exploitation de l’or à elle seule, représente «70% des recettes d’exportation, 8% du PIB et 25% des recettes budgétaires», rapporte le quotidien «L’Essor».
Cette importance pousse le gouvernement et les acteurs du secteur à valoriser cette richesse naturelle du Mali. C’est dans ce contexte que la Chambre des mines a initié des «projets d’envergure», note le journal, qui cite, par exemple, «la création d’une raffinerie d’or, la mise en chantier d’une École des mines ou encore la mise à disposition du secteur minier malien de près de 100 MW d’énergie solaire».
Sur le plan législatif, il est question de faire une «relecture du Code minier de 2012» car, selon le président de la CMM, Abdoulaye Pona, «l’existence et la validité toujours en cours de plusieurs codes miniers dans notre pays a crée une certaine complexité du point de vue légal et fiscal».
Il est ainsi question d’organiser un forum sur la fiscalité minière au Mali. «A ce niveau, force est de reconnaître aujourd’hui que la pression fiscale continue sur les entreprises minières d’une part et d’autre part l’absence de procédures et d’institutions efficaces de règlement des contentieux entre l’État et les Mines, constituent des menaces sur la rentabilité et la viabilité même de l’exploitation minière», observe «L’Essor».
Enfin, la Chambre des mines du Mali entend réaliser deux études. L’une porte sur la mise en œuvre de la stratégie de développement des achats locaux dans l’industrie minière au Mali et la seconde sur la stratégie d’appui des nationaux en matière d’acquisition et de valorisation des titres miniers et d’exploitation de petites mines.