Dans un entretien accordé à la presse malienne, l’imam Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique du Mali, voit en la vague de terrorisme en cours qui a récemment frappé plusieurs capitales (Paris, Tunis, Bamako, etc.) comme une punition divine. C’est ainsi qu’il déclarait dans cet entretien: «Dieu est en colère. Les hommes ont provoqué Dieu. Ils ont demandé et exigé même la promotion de l’homosexualité».
Même s’il dit condamner ces attaques terroristes, cette sortie médiatique de l’imam divise l’opinion nationale malienne. Malgré le soutien ferme de ses partisans, il fait face à des critiques plus virulentes les unes que les autres.
Ainsi, de nombreux titres de journaux du pays ne se sont pas fait prier pour dénoncer ses propos. Le procureur général près la cour d’appel de Bamako, Daniel A. Tessougué, va même plus loin en parlant d’«apologie du terrorisme, ce qui est inacceptable».
Par ailleurs, certains journalistes maliensont récemment évoqué une menace sur la liberté d’expression en faisant allusion à des messages qu’ils auraient reçus, les mettant en garde d’une riposte imminente des partisans de l’imam.
Pour l’heure, même si l’on n'assiste qu’à des échanges verbaux très vifs, des observateurs de la scène politique malienne n’excluent pas que la situation ne dégénère avec les appels à manifestation lancés un peu partout.