Les membres du nouveau gouvernement malien étaient réunis le week-end dernier, en conseil de cabinet sous la présidence du Premier ministre Modibo Keita, à qui le chef de l’Etat a renouvelé sa confiance.
Selon le quotidien L’Indépendant qui explique « les dessous du limogeage », le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, le général Sada Samaké «paye pour son incompétence à endiguer l’insécurité grandissante et généralisée partout » dans le pays, tandis que son homologue Mahamadou Diarra de la Justice n’a « pas pu donner suite aux différents dossiers de corruption et de délinquance financière».
Ce gouvernement compte 31 membres contre 29 dans la précédente équipe. « Aucun ex-rebelle ne figure dans le nouveau gouvernement version post accord de Paix », écrit le journal Tjikan.
Le Républicain fait remarquer que ce gouvernement « n’est pas l’équipe des attentes, mais un attelage transitoire. La transition vers le gouvernement qui prend en compte les groupes armés de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), de la Plateforme et certainement d’autres sensibilités devant compter dans la pacification et la stabilisation du pays ».
Lors de la première réunion de cabinet qui a duré environ une heure d’horloge, « pas grand-chose n’a filtré », souligne le quotidien l’Essor.
L’objectif recherché du Premier ministre est de donner « des orientations en ce qui concerne les actions gouvernementales, d’expliquer pédagogiquement pour que les uns et les autres comprennent le sens politique de la nouvelle configuration du gouvernement» afin que « chacun puisse en tenir compte dans ses activités au quotidien », a déclaré le porte-parole du gouvernement au quotidien national.