Au Mali, l’optimisme est de mise après la saison hivernale. Selon la Cellule de planification et de statistique (CPS) du ministère du Développement rural, la production prévisionnelle céréalière 2015-2016 devrait atteindre 8 millions de tonnes.
Cette bonne performance, devrait marquer une hausse de 27% par rapport à la moyenne des 5 dernières années, et de 15,26% par rapport à la campagne précédente 2014-2015. «Le mil, le riz et le maïs ont enregistré des augmentations significatives non seulement par rapport à la moyenne, mais également à l’année dernière», écrit le quotidien national «L’Essor».
Le journal poursuit que cette production attendue est composée «essentiellement de 30,5% de riz, 26,0% de maïs, 24,8% de mil et 18% de sorgho». «L’Essor» informe que le décorticage de cette production laisse prévoir que les régions de Sikasso et Ségou apporteront, à elles seules, respectivement 30% et 27% de la production céréalière nationale, soit un total de 57%.
Ces bons résultats ont été obtenus grâce à des «situations pluviométriques et hydrologiques qui ont été très satisfaisantes» pour le niveau des crues des bassins des fleuves Niger et Sénégal, relaie le quotidien.
La bonne pluviométrie a aussi été salutaire pour la pêche fluviale. «Cette situation laisse présager une inondation à souhait des grandes zones de frayères (de reproduction) des poissons dans les grandes pêcheries du Delta central du Niger, le remplissage des lacs de retenue de Sélingué et de Manantali et des plans d’eau secondaires», écrit le journal.
Pourtant, note le quotidien, «les analystes ont estimé que les objectifs d’approvisionnement en engrais n’ont pas été atteints». Cette situation est due à la prise en compte des intrants pour l’élevage et la pêche et au financement des tracteurs, mais également à la montée du prix repère sur le marché des engrais minéraux.
Au Mali, le coton a consommé 63% des engrais subventionnés contre 22% accordés au riz, 13% au maïs et le reste pour le mil/sorgho.