Selon le media arabophone mourassiloun.com, repris par le portail généraliste cridem.org, l’incendie n’a pas détruit uniquement des milliers de tonnes d’aliments de bétail, mais également 13 tonnes de riz, abimées par les eaux utilisées par les sapeurs pompiers pour éteindre les feux ainsi que par les flammes et la fumée.
L’incident avait constitué par ailleurs une source de menace sanitaire pour les familles du secteur touché. "Des cas d’asphyxie et de suffocation ont par ailleurs été signalés dans les environs des dépôts de la Sonimex, la nuit de l’incident", rajoutent les médias.
Au-delà de cet incendie, il faut rappeler que la Sonimex vient à peine de sortir d’un gros scandale financier, révélé en mai 2015 dernier suite à un audit mené par l’Inspection Générale d’Etat (IGE). 7 millions de dollars auraient disparu des caisses de l’entreprise et le management n’avait pas pu justifier les affectations comptables d’une partie de ce montant.
Créée depuis plus de 50 ans déjà sous le statut de société à capitaux mixtes détenue à hauteur de 51 % par l’Etat mauritanien, la Sonimex avait pendant longtemps le monopole d’importation et de distribution des produits alimentaires de base dans ce pays (le riz, le sucre, le thé, le lait et l’huile végétale).
Au lendemain de la libéralisation économique intervenue en 1996, l’entreprise a progressivement mué vers une structure de régulation du marché à travers la maîtrise des flux et des prix. Elle assurait aussi un rôle de soutien au développement économique et social, en mettant à la disposition de la population à faible revenu des produits alimentaires de base à des prix subventionnés.
