La Mauritanie a enregistré un taux de croissance de 3,1%. Hors industries extractives, la croissance du PIB ressort à 4,2%, selon les chiffres avancés par le Premier ministre, Yahya Ould Hademine, qui a présenté la Déclaration de politique générale (DPG) du Gouvernement devant la représentation nationale (les 2 chambres du parlement) le mardi 5 janvier courant.
L’économie mauritanienne a connu une année 2015 difficile du fait de la baisse drastique des cours internationaux du minerai de fer, dont la tonne est actuellement en dessous de 40 dollars. Situation identique pour les cours mondiaux de l’or.
Un grand oral à l’occasion duquel le chef du gouvernement mauritanien a également annoncé que pour 2016, les perspectives de croissance sont estimées à 5,2% en valeur réelle.
Jugée faible, la performance de l’année 2015, a été réalisée dans une conjoncture économique internationale difficile marquée par «la baisse générale des cours internationaux des produits miniers» à l’image du fer, dont l’exportation contribue pour prés du 1/3 des ressources budgétaires du pays.
Le retour à une croissance plus soutenue en 2016 est justifié par «la relance du secteur du Bâtiment et travaux publics (BTP), l’extraction brute du fer avec la mise en chantier du projet Guelb II qui relèvera la production de la Société nationale industrielle et minière (SNIM) à 16 millions de tonnes de minerais de fer par an, au lieu des 13 millions de tonnes de minerais de fer produites en 2015».
Par ailleurs, «nous avons réussi à maîtriser le taux d’inflation qui a été maintenu à 1,1% au cours des 12 derniers mois. Une nette amélioration par rapport à 2014, grâce aux politiques monétaires et budgétaires suivies par le gouvernement», s’est réjoui le Premier ministre.
Enfin, a expliqué ould Hademine, pour jeter les bases d’un véritable essor économique, les efforts ont été axés, d’une part, sur le développement des infrastructures structurantes, notamment les transports, l’énergie, les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), et, d’autre part, sur l’exploitation optimale des sources de croissance que représente le secteur productif et des services».