A l’instar de nombreux pays producteurs d’hydrocarbures (FNRH), la Mauritanie a mis en place un Fonds national de revenus des hydrocarbures, suite à l’exploitation de son premier puits pétrolier. Et selon le dernier rapport officiel sur les revenus pétroliers couvrant le mois de septembre 2015, le solde du Fonds ressortait à 66,431 millions de dollars.
Au cours de la période référenciée, la production mensuelle tirée du puits offshore «Chinguetti», situé à 65 kilomètres au large de Nouakchott, a généré une production d’une moyenne proche de 5.000 barils/jour, pour des recettes d’environ 400.000 dollars (soit près de 130.960.366,82 ouguiyas).
Le site «Chinguetti» est le seul actuellement en service dans le pays, avec un partage de production au sein d’un pool d’intervenants dans le cadre de l’exploitation.
Il faut noter que les recettes du FNRH sont constituées par l’ensemble des revenus de l’Etat provenant directement ou indirectement des activités dans le secteur en amont des hydrocarbures, en particulier dans les domaines de l’exploitation, du développement et de la commercialisation.
Il faut souligner que ce fonds est géré par la Banque centrale de Mauritanie (BCM) et logé dans une institution française.
Mis en place au milieu des années 2000 dans le sillage du démarrage de l’exploitation pétrolière en Mauritanie à partir du mois de février 2006, l’évolution du fonds ressemble actuellement à une espèce de décollage raté, selon l’avis de nombreux observateurs.
Outre la chute de la production pétrolière de plus de 100.000 barils par jour à moins de 6.000 actuellement, la dégringolade du cours du baril, qui est passé de 115 dollars en juin 2014 à moins de 45 dollars actuellement, porte un sérieux coup à la progression de revenus du Fonds.