Le projet Guelb II, d'un financement global de 925 millions de dollars (environ 868 millions d'euros) vise une production de quatre millions de tonnes de fer par an, outre les 12 millions par an déjà produits par l’ancienne mine de la SNIM, selon les informations reprises par les sites d’information mauritanies1.mr et cridem.org.
La plateforme devrait ainsi offrir un peu plus de 940 emplois directs qui s'ajouteront aux plus de 6.000 salariés de la société. «Il n'est pas exagéré de souligner ici que Guelb II demeure le plus grand projet industriel de l'histoire de la Mauritanie», a déclaré le directeur général de la SNIM, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, repris par cridem.org. La source poursuit en indiquant que la nouvelle réalisation «vient augmenter de 30% notre capacité actuelle de production marchande par l'ajout de 4 millions de tonnes par an de minerai concentré de très bonne qualité, dont la teneur en fer est de 68,5%».
Les installations du nouveau projet comprennent un circuit de traitement du minerai dont le concassage et l'enrichissement du brut extrait, une station de chargement du minerai, une extension de la mine Guelb El Rein voisine, déjà en exploitation, avec une adduction d'eau de plus de 55 km. Le concentré ainsi enrichi sur place sera acheminé de Zouerate vers le port de Nouadhibou (nord-ouest) sur 600 km de voie ferrée par le plus long train du monde (200 wagons). «Le fer est ensuite exporté vers la Chine et l'Europe, principaux clients de la Mauritanie, dont il constitue la principale source de devises, loin devant la pêche et le pétrole», explique cridem.org.
Sur le volet stratégique, le lancement de ce nouveau complexe minier devrait permettre à la SNIM de répondre présent quand les cours du minerai fer rebondiront à l’horizon 2017. La SNIM, géant du fer mauritanien, contribue à raison de 25 à 30% au budget de l'Etat. Elle représente 24% du PIB et 53% des exportations du pays.