Mauritanie: extradition éclair de Cheikh Ould Saleck

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C’est suivant une procédure éclair, exécutée pied au plancher, que les autorités de la République de Guinée ont extradé de Conakry vers Nouakchott, Saleck Ould Cheikh, un membre d’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI). Un avion spécial a été dépêché par Nouakchott pour ramener le fugitif.

Le 22/01/2016 à 15h29

C’est un retour rapide à la case de départ pour Cheikh ould Salek, membre d’Al Qaïda au Maghreb islamique

Un avion spécial a été dépêché de la capitale mauritanienne dans la nuit du mercredi au jeudi pour ramener le célèbre fugitif à la Maison d’Arrêt et de Correction (MAC) située au centre ville de Nouakchott. 

Pendant prés de trois (3) semaines, Saleck Ould Mohamed a été l’objet d’intenses recherches en Mauritanie et au Sénégal, après un avis lancé par les autorités de Nouakchott le 07 janvier dernier, et dans lequel il était présenté comme «un dangereux criminel» à l’origine d’actions terroristes.

Dans sa course éperdue en quête de liberté pour rejoindre le Nord du Mali, le détenu évadé de Nouakchott aurait traversé le Sénégal, la Gambie et la Guinée Bissau où il a pu trouver une cachette pendant plusieurs jours. Ce qui atteste la porosité des frontières de ces pays, y compris celles de la Mauritanie.

Le condamné a été stoppé juste à l’entrée du territoire de Guinée Conakry en provenance de Guinée Bissau.

Pour rappel, Saleck Ould Cheikh a été arrêté en février 2010 à bord d’un convoi de trois (3) véhicules bourrés d’explosifs se préparant à perpétrer des attentats dont la cible principale était le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.

Il a été jugé et condamné à la peine de mort par une cour criminelle en 2011.

La procédure d’extradition rapide de ce membre d’AQMI s’explique par les bonnes dispositions des autorités guinéennes.

Elle porte également la marque d’un contexte général ouest africain caractérisé par la volonté des Etats d’unir leurs efforts dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Un combat qui exige la mutualisation des efforts à travers l’échange de renseignements et d’autres actions de coopération.

Cette procédure éclair renvoie également au statut pénal d’un homme déjà jugé et condamné, ne pouvant plus prétendre à la présomption d’innocence, note un spécialiste.

Toutefois, des voix s’interrogent encore sur l’existence d’un cadre judiciaire bilatéral entre Conakry et Nouakchott pour expliquer une opération aussi rapide.

Par Cheikh Sidya
Le 22/01/2016 à 15h29