Mauritanie: la polémique sur l’interruption du match de la finale de la Supercoupe persiste

Le360

C’est la polémique de la semaine en Mauritanie. L’interruption de la finale de la Supercoupe est-elle le fait du Chef de l’Etat? Le ministre de tutelle et la Fédération mauritanienne de football dédouanent le président.

Le 03/12/2015 à 19h55

Depuis quelques jours, une nouvelle relative à l’arrêt d’un match de football par le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, fait le tour de la Toile.

Des allégations formellement démenties par le ministère des Sports et les responsables de la Fédération mauritanienne de Football (FFRIM), qui tenaient une conférence de presse mercredi soir pour dédouaner le chef de l'Etat .

La rencontre, objet de la polémique comptant pour la finale de la Supercoupe, opposait le FC Tevragh-Zeina et l’AS C Ksar, deux clubs de Nouakchott au stade municipal de Nouadhibou (Nord) dans le cadre des festivités marquant la célébration du 55ème anniversaire de l’indépendance nationale. Pour rappel, le match a été interrompu à la 63ème minute. Beaucoup y ont vu une décision du chef de l'Etat mauritanien qui assistait au match.

«Ces allégations émanant de sources non identifiées, relèvent d’une calomnie pure et simple. Nous tenons à rétablir les faits dans toute leur véracité. Présente aux côtés du président de la République pendant le match, c’est moi-même qui lui ai personnellement expliqué que les responsables de la fédération, des deux clubs et l’arbitre, ont décidé d’interrompre d’un commun accord la partie pour passer directement aux tirs aux buts», soutient Bâ Coumba, ministre de la Jeunesse et des sports.

Quant à Ahmed Yahya, président de la Fédération Mauritanienne de Football (FFRIM), il a expliqué que l’arrêt du match «a été décidé en concertation avec les deux clubs. Une décision justifiée par l’absence d’éclairage dans le stade, alors que la rencontre a débuté avec près d’une heure de retard."

"Nous assumons entièrement notre responsabilité dans ce qui s’est passé, notamment par rapport à une série d’incidents ayant décalé le coup d’envoi", reconnaissent le ministère et la fédération qui soupçonnent «une manipulation» derrière cette «nouvelle» qui relève d’une "mauvaise foi inadmissible".

Par Cheikh Sidya
Le 03/12/2015 à 19h55