Les prisonniers salafistes mauritaniens condamnés ou poursuivis pour des faits liés à la violence terroriste ont entamé une grève de la faim pour protester ainsi contre «des mesures punitives et restrictives» appliquées par l’administration pénitentiaire depuis l’évasion de Cheikh ould Salek, salafiste et membre du groupe d’Al Qaida au Maghreb (AQMI), qui était derrière les tentatives d’attentats à Nouakchott en 2010.
Parmi les mesures préconisées par les autorités il y a le refus des visites et différentes nouvelles formes d’isolement. Ces traitements sont appliqués à des détenus islamistes considérés comme des éléments de la nébuleuse Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI).
Dans un communiqué rendu public mardi 12 janvier, ces activistes protestent contre «la violation de leurs droits» et affichent une détermination sans faille : «nous poursuivrons notre mouvement jusqu’à la satisfaction totale de toutes nos doléances, notamment la liberté de visites et des soins pour les malades hospitalisés».
Les mesures de restrictions des autorités pénitentiaires apparaissent comme les dégâts collatéraux de l’évasion rocambolesque le 31 décembre 2015, de Cheikh Ould Saleck, un détenu sous le coup d’une condamnation à la peine capitale.
Ce fugitif, le plus célère et le mieux recherché en Mauritanie et au Sénégal, est présenté comme «un dangereux terroriste» par l’avis de recherches des autorités de Nouakchott.
Dans leur communiqué, les prisonniers islamistes rejettent toute responsabilité ou de complicité dans la fuite de ould Salek, qui, au moment de son arrestation en 2010, préparait un attentat visant à assassiner le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed ould Abdel Aziz.
