Mauritanie: l’Etat apporte des retouches au code des investissements

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Revue de presseLe Sénat mauritanien a tenu mardi une séance plénière consacrée à l'adoption du projet de loi modifiant certaines dispositions de la loi n° 52/2012 portant code des investissements. La politique des régimes est au centre de ces évolutions, les résultats attendus n’ayant pas été au rendez-vous.

Le 06/01/2016 à 17h15

Le ministre des affaires économiques et du développement, Sid'Ahmed Ould Raiss, a rappelé dans son intervention faite devant les sénateurs, que la loi 2012-052 du 31 juillet 2012 portant code des investissements présente trois régimes privilégiés pour encourager l'investissement privé en Mauritanie.

Il s'agit des régimes des petites et moyennes entreprises (PME), de conventions d'établissement et des zones économiques spéciales (zones franches d'exportations et pôles de développement hors de Nouakchott).

«Ce dernier vise à encourager les investissements à l'intérieur du pays en vue d'assurer une meilleure exploitation des potentialités économiques que recèlent les régions et ce en conformité avec la politique du gouvernement en matière d'aménagement du territoire», a expliqué le responsable, cité par mauriweb.info.

L'effet recherché à travers ce régime des pôles de développement n'a pas été atteint, selon le ministre. Ce dernier explique cette situation par l'absence, d'une part, de la définition du cadre juridique, portant création des pôles de développement et d'autre part, par le manque d'attractivité des avantages accordés par le code actuel des investissements.

Les sénateurs ont apprécié dans leurs interventions les amendements apportés au code des investissements, soulignant qu'ils renforceront le développement économique au niveau des wilayas de l'intérieur du pays.

L’un des secteurs les plus attractifs aux investissements, justement, reste celui des mines. Outre le fer, minerai le plus exploité en Mauritanie (1,5 milliard de tonnes de réserves), les réserves mauritaniennes en sel (plus de 245 millions de tonnes), en phosphate (140 millions de tonnes), en gypse (100 millions de tonnes), en cuivre (28 millions de tonnes), et en or (25,5 millions d’onces), offrent aussi beaucoup d’opportunités. 82 opérateurs (nationaux et étrangers) et 125 permis de recherche et prospection, pour l’ensemble des catégories, figuraient sur le registre minier en 2015.

Par Souleymane Baba Tounde
Le 06/01/2016 à 17h15