La 9e réunion du dialogue politique entre la Mauritanie et l’Union européenne, qui s’est tenue à Nouakchott le vendredi dernier, s’inscrit dans le cadre des accords de Cotonou qui tracent le cadre de la coopération entre l’Europe des 27 pays de l’Afrique-Caraïbes et Pacifique.
La partie mauritanienne, dirigée par le Premier ministre, Yahya Ould Hademine, et comprenant une dizaine de membres du gouvernement, et celle de l’UE, représentée par l’ambassadeur et chef de la délégation de l’UE à Nouakchott et comprenant les ambassadeurs de France, d’Allemagne, d’Espagne et de Grande Bretagne, ont passé en revue les questions politiques, économiques, sécuritaires et droits humains.
Les deux parties se sont ainsi félicitées de la signature récente d’un nouveau Protocole de partenariat de pêche (PPP) entre la Mauritanie et l’UE qui sera très prochainement validé par Bruxelles pour entrer en vigueur. Tout en restant dans l’esprit d’une activité durable de nature à préserver la ressource, le protocole ouvre les eaux mauritaniennes à la flotte européenne autorisée à pêcher crevettes, thons et petits pélagiques en contrepartie d’une enveloppe financière annuelle de 59 millions d’euros.
Au plan sécuritaire, les partenaires européens apprécient les efforts déployés par la Mauritanie en matière de lutte contre le terrorisme et la stabilité au niveau national et sous-régional.
Toutefois, en ce qui concerne la question des droits de l’Homme, si quelques avancées sont notées, l’emprisonnement de Birame ould Dah ould Abeid, leader de l’Initiative de résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), prix des Nations Unies pour les droits de l’Homme en 2013 et candidat classé deuxième à l’issue de l’élection présidentielle mauritanienne de juin 2014, semble constituer la seule fausse note de cette rencontre.