Le secteur des assurances mauritanien ne se porte pas bien. Professionnels du secteur et autorités de tutelle souhaitent accompagner la mutation du secteur.
Parmi les chantiers phares figure, en l'occurrence, l’avenir de la Direction du contrôle des assurances. Celle-ci est actuellement rattachée au ministère de l’Industrie, du Commerce et du Tourisme.
Dans d’autres pays, à défaut d’une autorité indépendante, le régulateur est généralement rattaché au ministère de l’économie et des finances ou à la Banque centrale.
Apparemment, la Mauritanie aussi se dirige vers l’une de ses formules. Selon les indiscrétions des professionnels, l'option d’une autorité de régulation semble être privilégiée par les professionnels du secteur. Celle-ci devrait être une autorité publique indépendante, jouissant d’une autonomie financière avec pour mission de contrôler et de superviser les acteurs et le secteur des assurances fortement écorné au cours de ces dernières années par certaines dérives.
Avec cette nouvelle entité, les autorités mauritaniennes souhaitent mieux se pencher sur les problématiques que vit le secteur des assurances.
Mais, au delà, d’un régulateur, c’est tout le secteur des assurances qu’il faudrait restructurer. On compte une douzaine d’acteurs dont deux courtiers français (Ascoma et Gras Savoye) se partageant des primes s’élevant à environ 30 millions de dollars. Un marché fortement dominé par la branche automobile globalement déficitaire.
Dans ces conditions, le marché aura à gagner en réduisant sa voilure via la fusion de certains acteurs pour donner naissance à des compagnies plus solides et plus professionnelles à même de proposer aux particuliers et aux professionnels mauritaniens des offres d’assurances vie et non vie adaptées à leurs besoins. Ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.
Osons espérer l’avènement d’un véritable régulateur indépendant à même de donner une dynamique à un secteur vital pour le drainage d’une épargne longue à même de contribuer au financement de l’économie mauritanienne