"Certains de ces migrants seraient pourtant des réfugiés enregistrés", a indiqué à le360 une source informée.
L'organisation se dit inquiète, concernant "la sécurité du groupe", composé de Syriens, de Palestiniens et de Yéménites.
"Vingt d'entre eux seraient dans le désert, à trois kilomètres de la frontière avec le Niger et le sort de 100 autres est incertain", selon cette source.
Le HCR a saisi le gouvernement d'Alger pour permettre, sans succès, à l'ONU "un accès immédiat aux personnes concernées".
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Selon le HCR, les réfugiés ont été refoulés "le deuxième jour de Noël dans la région frontalière, à partir d'un établissement situé dans la ville de Tamanrasset dans le sud de l'Algérie".
Le HCR regrette n’avoir "pas été impliqué dans la déportation et ne l'a pas soutenue".
Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a par ailleurs fermement dénoncé les faux reportages publiés dans certains médias algériens à la solde du pouvoir.
Ce dernier n’en est pas à son premier comportement de ce type, notamment à l'encontre de ressortissants issus de pays d’Afrique et il faut souligner que les expulsions manu militari ne se comptent plus.
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En mai 2017, le pouvoir algérien avait ainsi expulsé vers la région de Figuig, à l’Est du Maroc, une quarantaine de réfugiés syriens qui étaient accompagnés d'enfants.
Ces personnes avaient été abandonnées à leur triste sort en plein désert, sans eau et sans nourriture.
Leur calvaire, qui avait duré 40 jours, avait pris fin après une initiative royale, leur ayant permis de bénéficier de l'asile au Maroc.