Le traitement, nommé molnupiravir, est un antiviral qui doit être administré rapidement après l'apparition des symptômes, et pris durant cinq jours afin d'empêcher le coronavirus de se répliquer.
Ces études in vitro, réalisées à partir d'essais sur des cellules, ont été effectuées de façon indépendante par des chercheurs dans six pays (Belgique, Allemagne, République tchèque, Pologne, Pays-Bas et Etats-Unis).
Les résultats montrent «que le molnupiravir a toujours une activité antivirale contre Omicron, le principal variant circulant dans le monde», a déclaré dans un communiqué le Dr Dean Y. Li, président des laboratoires de recherche de Merck.
Ces travaux «procurent une confiance supplémentaire dans le potentiel du molnupiravir d'être une option de traitement importante pour certains adultes présentant des cas de Covid-19 légers ou modérés, et risquant de développer un cas grave de la maladie», a-t-il poursuivi.
L'efficacité du molnupiravir contre Omicron doit encore être évaluée dans le cadre d'essais cliniques, a précisé Merck, connu sous le nom de MSD en dehors des Etats-Unis et du Canada. Le traitement, parfois commercialisé sous le nom de Lagevrio, a été autorisé dans plus de dix pays, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon.
Les Etats-Unis ont acheté 3,1 millions de traitements, dont 2 millions ont déjà été livrés, selon la compagnie. Dix millions de traitements ont été produits au total en 2021 et Merck prévoit d'en produire 20 millions supplémentaires en 2022. Un traitement correspond à la quantité de pilules nécessaires pour soigner un patient durant plusieurs jours.
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Pfizer a également développé une pilule antivirale contre le Covid-19, commercialisée sous le nom de Paxlovid, et ayant démontré une efficacité plus élevée. La société pharmaceutique américaine a déclaré mi-janvier que selon des études in vitro, son traitement devrait rester efficace contre Omicron.
D'autres traitements contre le Covid-19, comme les anticorps monoclonaux de Regeneron et d'Eli Lilly, se sont révélés ne plus être efficaces contre Omicron, et l'Agence américaine des médicaments (FDA) en a ainsi restreint l'usage en début de semaine.
Le variant Omicron présente de très nombreuses mutations, notamment sur sa protéine Spike, clé d'entrée du virus dans les cellules. C'est ce qui fait que certains traitements ne sont plus actifs contre lui.
Mais les antiviraux ne visent pas cette protéine, et les entreprises sont donc confiantes dans leur efficacité durable, y compris contre de futurs variants.