Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis de "venger" la mort de Qassem Soleimani, responsable de la force Al-Qods, en charge des opérations extérieures de l'Iran, et décrété un deuil national de trois jours.
"Il n'y a aucun doute sur le fait que la grande nation d'Iran et les autres nations libres de la région prendront leur revanche sur l'Amérique criminelle pour cet horrible meurtre", a promis le président Hassan Rohani.
Le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a évoqué un "acte de terrorisme international des Etats-Unis".
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Le président Barham Saleh a appelé "tout le monde à la retenue", tandis que le Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi a estimé que le raid américain allait "déclencher une guerre dévastatrice en Irak".
"L'assassinat d'un commandant militaire irakien occupant un poste officiel est une agression contre l'Irak, son Etat, son gouvernement et son peuple", a souligné Adel Abdel Mahdi. Un responsable irakien, Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires pro-Iran intégrée à l'Etat irakien, a été tué dans l'attaque qui a coûté la vie au général Soleimani.
Le grand ayatollah Ali Sistani, figure tutélaire de la politique irakienne, a qualifié dans son sermon de ce vendredi d'"attaque injustifiée" l'assassinat de Qassem Soleimani et d'Abou Mehdi al-Mouhandis.
Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, grand allié de l'Iran, a promis vendredi "le juste châtiment" aux "assassins criminels" responsables de la mort du général iranien.
Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, enclave palestinienne de deux millions d'habitants, a condamné la frappe américaine contre Qassem Soleimani, "l'un des plus éminents chefs de guerre iraniens", la qualifiant de "crime américain qui accroît les tensions dans la région".
Le pouvoir syrien a dénoncé une "lâche agression américaine", y voyant une "grave escalade" pour le Moyen-Orient, selon l'agence officielle Sana.
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Les rebelles yéménites Houthis, soutenus par Téhéran, ont appelé à des "représailles rapides et directes".
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a affirmé que les Etats-Unis souhaitaient la "désescalade" après la mort du général Qassem Soleimani, ordonnée par le président Donald Trump "en réponse à des menaces imminentes pour des vies américaines". Selon lui le militaire iranien préparait une "action d'envergure" menaçant des "centaines de vies américaines".
Le général Soleimani "n'a eu que ce qu'il méritait", a commenté le sénateur républicain Tom Cotton, tandis que le conseiller déchu de Donald Trump à la sécurité nationale, John Bolton, a salué "un coup décisif contre les activités malveillantes de la Force Al-Qods de l'Iran dans le monde entier".
Mais pour la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, l'attaque contre Soleimani représente "une escalade dangereuse dans la violence".
"Le président Trump vient de jeter un bâton de dynamite dans une poudrière, et il doit au peuple américain une explication", a aussi dénoncé l'ancien vice-président Joe Biden, en lice pour la primaire démocrate en vue de l'élection présidentielle de novembre.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé que les Etats-Unis avaient le "droit" de "se défendre".
"Qassem Soleimani est responsable de la mort de citoyens américains et d'autres innocents et planifiait de nouvelles attaques", a-t-il assuré.
La Russie a mis en garde vendredi contre les conséquences de cette opération américaine "hasardeuse" qui va se traduire par un "accroissement des tensions dans la région", selon le ministère russe des Affaires étrangères.
Pour le président de la Commission des Affaires internationales de la Douma, Konstantin Kosachev, "des représailles vont certainement suivre".
"Le cycle de violence, de provocations et de représailles doit cesser" en Irak, a déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel, pour qui "trop d'armes et trop de milices ralentissent le processus vers un retour à une vie normale pour les citoyens irakiens".
Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a appelé "toutes les parties à la désescalade".
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Paris a réagi dans ce sens, la secrétaire d'État aux Affaires européennes Amélie de Montchalin soulignant que la France cherchait à créer "les conditions d'une paix en tout cas d'une stabilité".
L'Allemagne a aussi exprimé sa "grande inquiétude", la porte-parole de la chancellerie Ulrike Demmer appelant à la recherche de solutions "par la voie diplomatique".
Un porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang, a affirmé que Pékin demandait "à toutes les parties concernées, en particulier aux Etats-Unis, de garder leur calme et de faire preuve de retenue afin d'éviter une nouvelle escalade des tensions".