La réunion se tiendra vers 17H00 (21H00 GMT). Elle a été demandée par la Belgique à la suite d'une initiative de l'Allemagne et de la France, selon les mêmes sources. Dès dimanche, l'Estonie, membre non permanent du Conseil, avait souligné la nécessité de réunir le Conseil sur la crise. Le Royaume-Uni s'est joint à la demande européenne.
Selon des diplomates, une déclaration pourrait être publiée à l'issue de la réunion, soit par le Conseil de sécurité, soit par les membres européens de l'instance si un consensus n'est pas trouvé avec les autres partenaires.
Survenue en pleine Assemblée générale de l'ONU, la flambée de violences meurtrières dans la région séparatiste du Nagorny Karabakh, soutenue par Erevan, fait craindre une guerre d'envergure entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie dans le Caucase du Sud, où Ankara et Moscou sont en concurrence.
Des combats toujours plus meurtriers faisaient rage lundi entre l'Azerbaïdjan et les séparatistes arméniens du Nagorny Karabakh. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a nourri les craintes d'une escalade avec un discours combatif en soutien à Bakou.
Depuis dimanche les forces de l'enclave séparatiste, soutenue politiquement, militairement et économiquement par l'Arménie, et celles de l'Azerbaïdjan s'affrontent dans les combats les plus meurtriers depuis 2016.
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Le bilan, incomplet, s'établissait lundi soir à au moins 95 morts, dont onze civils: neuf en Azerbaïdjan et deux côté arménien.
L'Azerbaïdjan, pays turcophone à majorité chiite, réclame le retour sous son contrôle du Nagorny Karabakh, province montagneuse peuplée majoritairement d'Arméniens, chrétiens, dont la sécession en 1991 n'a pas été reconnue par la communauté internationale.