« Il n'y aura pas d'Etat palestinien si je suis réélu ». C’est ce qu’a soutenu Benjamin Netanyahu devant des colons à Jérusalem-est. Ces propos, qui sont un véritable acte de défi à l’encontre de la communauté internationale qui prône depuis des années une solution à deux Etats, surviennent alors que le Premier ministre israélien et candidat du Likoud est donné en mauvaise posture par les sondages sur les intentions de vote aux élections législatives.
"Pour surmonter cet obstacle, Netanyahu est allé chercher des voix auprès de l'électorat israélien anti-arabe et anti-musulman", selon la presse locale.
Du côté palestinien, nul n’est surpris par le volte-face du Premier ministre israélien. En effet, ce dernier serait, selon Saab Erekat, le chef des négociateurs palestiniens, opposé à la paix et à la cohabitation.
Ce mardi, six millions d'israéliens sont allés aux urnes pour élire 120 députés, les sondages étant défavorables à Netanyahu et au Likoud, le parti au pouvoir. Mais même battu, le Likoud pourrait se voir reconduire au détriment du centre-gauche courtisé, à la faveur d'un mode électoral israélien complexe qui privilégie les alliances avec des partis juifs d'extrême droite.