Une adolescente s'est fait exploser dans une mosquée de Malari, un village du nord-est du Nigeria, tuant douze fidèles, ont rapporté ce vendredi 3 juillet à l'AFP un témoin et un milicien qui combat Boko Haram auprès de l'armée.
Jeudi, peu après 14h00 (13H00 GMT), "une kamikaze a lancé une attaque sur la mosquée de Malari, un village proche de Konduga à 35 km de Maiduguri, où elle a tué douzefidèles et en a blessé sept autres", a rapporté Danlami Ajaokuta, le chef d'une milice locale.
"La kamikaze était une jeune fille d'environ quinze ans. Elle avait été repérée par les fidèles qui se préparaient pour la prière de l'après-midi", a-t-il ajouté.
Gajimi Mala, un habitant qui a aidé à transporter les victimes, a confirmé ce bilan et l'âge approximatif de la jeune fille.
"On ne la connaissait pas dans le village, et quand elle a été repérée près de la mosquée (...) on lui a demandé de partir", a-t-il expliqué.
La jeune fille "a alors quitté la mosquée, et tout le monde pensait qu'elle était partie (...) mais au moment où les fidèles étaient en train de prier dans la mosquée, elle a couru très vite à l'intérieur de la mosquée et elle s'est fait exploser", a-t-il poursuivi.
L'attentat n'a pas été revendiqué pour l'instant mais correspond au modus operandi du groupe islamiste Boko Haram, qui a déjà utilisé de nombreuses fois des jeunes filles comme bombes humaines. L'Etat de Borno, où se trouve le village de Malari, est l'épicentre de l'insurrection des islamistes.
Ce nouvel attentat-suicide, en plein mois de Ramadan, est survenu au lendemain de trois attaques très meurtrières, qui ont fait au moins 145 morts dans le nord-est du Nigeria, le pire carnage commis par Boko Haram depuis l'arrivée au pouvoir du président nigérian Muhammadu Buhari, le 29 mai.
