Les faits se sont déroulés peu avant 06h45 locales (05h45 GMT) au sein de la gare la plus fréquentée d'Europe, qui dessert notamment Londres et Bruxelles, à une heure de forte affluence.
Aucun élément ne permettait en milieu de matinée d'évoquer une attaque terroriste, selon une source proche du dossier. L'hypothèse terroriste «n'est pas privilégiée», a-t-on commenté.
Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a indiqué à l'AFP qu'il était pour l'heure «en évaluation».
Le parquet a ouvert une enquête pour tentative d'assassinat confiée à la Brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.
La gare du Nord est la première gare d’Europe et la troisième gare mondiale en termes de flux puisqu'elle accueille 700.000 personnes par jour et plus de 220 millions de voyageurs par an.
Les trains au départ de la gare du Nord desservent le nord de la France, mais également des destinations internationales comme Londres via l’Eurostar, ou la Belgique et les Pays-Bas via le Thalys.
Pour une raison qui n'a pas encore été déterminée, l'homme a blessé plusieurs personnes avec une arme blanche. Les policiers l'ont maîtrisé en faisant usage de leur arme à plusieurs reprises, a-t-on ajouté de même source.
Au total, six personnes ont été blessées, dont cinq légèrement et une grièvement, selon le parquet de Paris. Un policier de la PAF (police aux frontières) a été blessé légèrement lors de son intervention.
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L'agresseur, dont le pronostic vital est engagé, a été pris en charge sur place par les secours avant d'être hospitalisé, selon le parquet.
Lors d'un point de presse, gare du Nord, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a précisé que l'agression avait débuté à «6h42», à l'extérieur puis à l'intérieur de la gare, et s'était achevée à «6h43» locales avec l'intervention des policiers qui ont tiré à «trois reprises».
Concernant l'arme utilisée, M. Darmanin a affirmé que ce n'était «pas un couteau» mais «une arme menaçante». Il s'agit d'un «poinçon», a ajouté une source policière.
Le ministre a précisé qu'un des policiers qui sont intervenus était en civil et hors service, mais portait son arme comme il en a l'autorisation.
Selon une source policière, deux policiers de la PAF étaient en patrouille au niveau de l'escalier d'accès à l'Eurostar au moment des faits. L'un d'eux a tenté de ceinturer l'agresseur qui l'a blessé avec son poinçon. Son collègue est alors intervenu en utilisant son arme, tandis que le policier en civil, alerté par le bruit, est aussitôt arrivé et a tiré également sur l'assaillant.
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L'agresseur, qui n'avait pas de papiers sur lui, n'a pas été identifié, a ajouté M. Darmanin. Le ministre a affirmé que l'auteur n'avait rien formulé oralement au moment de l'attaque.
Après l'attaque, un périmètre de sécurité a été aussitôt déployé.
Une annonce était diffusée prévenant les voyageurs de retards pour leur train. «La gare continue d’être exploitée normalement, pas d’interruption du trafic», a commenté auprès de l'AFP un porte-parole de la SNCF.
Des policiers ont installé de grands voiles blancs sous l'escalier d'accès à l'Eurostar pour masquer la vue de l'endroit aux voyageurs.
Le ministre de l'Intérieur a réagi immédiatement sur Twitter en écrivant: «Merci aux forces de l'ordre pour leur réaction courageuse et efficace», avant d'arriver sur place à 9h entouré d'un conséquent dispositif de sécurité pour «remercier les forces de l'ordre», a précisé son entourage.
Le préfet de police de Paris Laurent Nunez, la procureure de Paris Laure Beccuau et la maire de Paris Anne Hidalgo étaient sur place pour l'accueillir.