Le groupe pharmaceutique Roche a annoncé que son nouveau médicament expérimental, dénommé «Inavolisib», a donné des résultats positifs lors d’essais cliniques, marquant potentiellement une avancée significative dans le traitement contre une forme avancée de cancer du sein (à récepteurs hormonaux positifs).
Développé par Genentech, filiale du groupe Roche, ce traitement, utilisé en association avec l’anticancéreux «Palbociclib», ainsi que l’anti-oestrogène «Fulvestrant», a atteint son critère primaire qui portait sur la survie sans progression de la maladie lors d’essais cliniques de phase III, qui correspondent à la phase la plus avancée des essais, indique Roche dans un communiqué.
Ces résultats suggèrent que le traitement a le potentiel pour être utilisé comme traitement de première ligne contre le cancer du sein RH+/HER2 -métastatique de stade avancé ou métastatique avec mutation PIK3CA, précise le groupe. Administré par voie orale, ce traitement a été bien toléré avec cette association médicamenteuse lors d’essais menés auprès de 325 patientes, détaille-t-il.
Roche va partager ces données avec les autorités de santé et compte présenter ces résultats lors d’un congrès médical. Les essais se poursuivent pour ce traitement qui fait l’objet de trois études de phase III. Numéro un mondial de l’oncologie, Roche propose déjà plusieurs traitements contre le cancer du sein dont «Perjeta» et «Kadcyla», deux de ses traitements les plus vendus.
À côté de son intérêt médical, ce nouveau traitement a aussi des répercussions économiques et financières pour le groupe pharmaceutique suisse. Stefan Schneider, analyste chez Vontobel, évalue déjà le potentiel de ventes d’«Inavolisib», à leur pic, à 500 millions de francs suisses (529 millions d’euros), indique-t-il dans un commentaire boursier, précisant qu’il laisse son estimation inchangée en attendant d’avoir vu les résultats de ces essais.