Réussites ou échecs, tour d'horizon du premier mandat mouvementé du président américain avant le début de sa seconde campagne présidentielle.
EconomieDonald Trump devrait en faire le mantra de sa campagne.
La croissance est de 3,1% au premier trimestre 2019 et la dernière récession remonte à la décennie précédente. Le chômage pointe à son taux le plus bas en cinquante ans, à 3,6%.
Mais les fréquentes envolées du milliardaire républicain se targuant d'avoir probablement la "meilleure" économie de l'histoire américaine sont néanmoins exagérées.
Les économistes anticipent des menaces exponentielles, dont une dette publique en forte ascension et un retour de bâton de la stratégie agressive de Donald Trump sur le front des échanges commerciaux, notamment avec la Chine.
JusticeLe républicain avait promis de nommer un grand nombre de juges fédéraux conservateurs. Mission accomplie. Sa plus grande réussite sur le terrain du droit reste la nomination de Neil Gorsuch et de Brett Kavanaugh à la Cour suprême des Etats-Unis.
Ces deux nominations ont ancré pour des années dans le camp conservateur la plus haute juridiction américaine, qui tranche les débats sociétaux les plus vifs.
Politique étrangèreLe natif de New York avait promis de secouer la scène internationale, c'est chose faite. Mais les Etats-Unis sont-ils désormais "respectés" dans le monde, comme il le martèle? Le débat est ouvert et la déstabilisation en marche.
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Il a retiré les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat et du traité entre les grandes puissances et l'Iran censé forcer Téhéran à ne pas se doter de l'arme nucléaire.
Guerre commerciale avec la Chine, exigences d'une hausse des dépenses des alliés au budget de l'Otan, renégociation de l'accord de libre-échange Aléna avec le Mexique et le Canada: Donald Trump n'a pas tergiversé. Mais sa tentative de charme avec le leader nord-coréen Kim Jong Un n'a, jusqu'à présent, pas abouti à la dénucléarisation de Pyongyang.
Prenant le contrepied de décennies de statu quo dans la diplomatie internationale, Donald Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël et y a transféré, depuis Tel Aviv, l'ambassade américaine.
SantéTrump n'a pas transformé l'essai de l'une de ses principales promesses: abroger Obamacare, réforme santé emblématique de son prédécesseur démocrate.
Cette loi, qui a permis à des millions d'Américains de souscrire une assurance santé, est vue en horreur par les conservateurs mais elle est en général plutôt populaire.
Et les républicains n'ont pas proposé d'alternative crédible.
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ImmigrationEriger un "grand et beau mur" à la frontière avec le Mexique pour lutter contre l'immigration clandestine et faire payer la construction à Mexico, c'était une autre promesse phare. Mais ce mur n'est pas sur pied et Mexico n'a rien déboursé.
Le bras de fer entre Donald Trump et le Congrès sur le financement pour achever cette infrastructure a même provoqué 35 jours de fermeture partielle de l'administration fédérale au tournant de 2018-2019, un record.
Trump a finalement décrété l'"urgence nationale" pour débloquer des fonds fédéraux. Mais un juge a bloqué temporairement cette mesure. Il a aussi récemment menacé le Mexique d'instaurer des taxes douanières, pour le forcer à freiner l'arrivée d'immigrants d'Amérique centrale à la frontière américaine.
Elections de mi-mandatSon nom ne figurait pas sur les bulletins aux élections de mi-mandat en novembre 2018, mais Donald Trump en a fait un référendum sur sa personne en faisant campagne. Et il a, en somme, perdu.
Si les républicains ont consolidé leur maigre avance au Sénat, le Grand Old Party a perdu la majorité à la Chambre des représentants. Ce qui permet aux parlementaires démocrates de lancer de nombreuses enquêtes le concernant.