Dimanche, le président Recep Tayyip Erdogan a promis "d'épurer" toutes les institutions de l'Etat de ce "virus qui, tel un cancer, s'est propagé dans tout l'appareil de l'Etat".
Le ministère de l'éducation a annoncé, mardi, le limogeage de 15.200 fonctionnaires dans le cadre de l'enquête sur cette tentative de coup d'Etat, rapporte l'agence de presse Anadolu.
Hizmet anime un réseau d'écoles en Turquie mais aussi dans une centaine de pays et est présent dans des médias turcs. Le parlement turc avait voté, en mars 2014, une loi portant sur la suppression des "Dershane", des écoles privées de soutien scolaire dont une grande majorité est gérée par "Hizmet".
En outre, un total de 250 employés du bureau du Premier ministre ont été également limogés, mardi, pour des soupçons de liens avec le Hizmet.
Cette mesure intervient dans le sillage de la large purge opérée par les autorités et ayant touché les différents corps de l'armée, la police et la justice mais également d'autres départements.
Un total de 7.543 personnes ont été placées, jusqu'à lundi soir, en garde à vue pour des liens avec cette insurrection manquée dont 6.038 militaires, des soldats ordinaires et des officiers supérieurs, 755 juges et procureurs, 100 agents de police et 650 civils.
De même quelque 2.745 membres de la magistrature, 1.500 fonctionnaires du ministère des finances et de 8.777 autres du ministère de l'intérieur ont été suspendus de leurs fonctions, selon le Premier ministre Binali Yildirim.
Sur les 8.777 membres du ministère de l'intérieur se trouvent 7.899 policiers, 614 de la gendarmerie et 18 des gardes-côtes (dont le Commandant), trente préfets, 47 sous-préfets, 52 inspecteurs, seize conseillers légaux et deux présidents de département.