Un total de 10.410 suspects, dont 287 policiers, 7.423 soldats, 2.014 juges et procureurs et 686 civils ont été placés en garde à vue jusqu'à présent, a-t-il détaillé.
Quelque 60.000 personnes ont fait, à ce jour, l'objet d'une mesure administrative ou judiciaire dans le cadre du "grand ménage" mené par les autorités pour "éradiquer" de l'administration les personnes soupçonnées de sympathie avec le mouvement "Hizmet" de l'érudit Fethullah Gülen, accusé par le pouvoir d'être l'instigateur de la tentative de putsch.
Le Premier ministre Binali Yildirim a fait état de 6.038 interpellations dans les rangs de l'armée, plus de 8.000 policiers suspendus, 30 préfets et 47 sous-préfets relevés de leurs fonctions et 100 membres du service des renseignements (MIT), dont une majeure partie n'était plus en service actif, ont été également suspendus.
Parmi les personnes arrêtées, suspendues ou limogées figurent 2.750 juges et procureurs (dont 40 membres du Conseil d'Etat, 140 de la Cour de cassation et deux juges de la Cour constitutionnelle),
Le ministère de l'Education a annoncé la suspension de 15.200 personnes et l'annulation de l'autorisation d'enseigner de près de 21.000 professeurs du privé. De même, le Conseil de l'enseignement supérieur a demandé aux 1.577 doyens de facultés de présenter leur démission, selon un décompte de la MAP.
Quelque 257 fonctionnaires travaillant au cabinet du Premier ministre, 1.500 fonctionnaires du département des Finances, 393 des Affaires familiales et sociales, 492 imams de la direction des affaires religieuses (Diyanet) ont été également suspendus.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé, mercredi soir, l'instauration de l'état d'urgence dans le but de "prendre, de manière efficace et rapide, les mesures nécessaires afin d'éliminer les menaces contre la démocratie dans notre pays, l'état de droit, les droits et libertés de nos citoyens".
L'Etat d'urgence n'entachera en rien "la démocratie, les droits et libertés" mais elle était nécessaire pour épurer les institutions de l'Etat des éléments de l'organisation terroriste, a-t-il indiqué, en allusion au "Hizmet".