Dans sa partie consacrée à l’Algérie, le rapport de la diplomatie américaine souligne ainsi que de l’avis de plusieurs ONGs locales et internationales, «l’impunité reste un problème» en Algérie en ce qui concerne les pratiques de la torture et autres traitement ou punition cruels, inhumains ou dégradants.
De même, note le rapport, la question des détentions arbitraires demeure aussi un problème en Algérie, notamment pour ce qui est de la sur-utilisation de la détention provisoire par les autorités. «Les larges pouvoirs statutaires de la branche exécutive» limitent aussi l’indépendance de la Justice, pourtant un principe prévu par la Constitution du pays, déplore encore le Département d’Etat, qui fait état également de cas de restrictions de la liberté d’expression et de la presse par le gouvernement algérien.
Ces restrictions menées par le gouvernement comprennent notamment «le harcèlement de certains critiques, l’application arbitraire de lois vaguement formulées, les pressions informelles sur les éditeurs, les annonceurs et les journalistes, et le contrôle d’une part importante des revenus publicitaires et des capacités d’impression du pays».
«Certains médias avancent que le gouvernement utilise de manière préférentielle son contrôle sur la plupart des imprimeries et sur de grandes quantités de publicité du secteur public, et que l’absence de règles claires sur ces pratiques lui permettait d’exercer une influence abusive sur les organes de presse», soutient le rapport.
Et d’ajouter que le gouvernement algérien procédait également en 2017 à des pratiques de surveillance de certains sites de courriers électroniques et de médias sociaux. Le rapport conclut aussi que la corruption «reste un problème» en Algérie, où «les responsables s’adonnent parfois à des pratiques corrompues en toute impunité».