Les relations saoudo-libanaises avaient connu un coup de froid en 2016 et les activités de M. Hariri ont été affectées par des difficultés financières en Arabie saoudite.
Le Premier ministre libanais est arrivé mercredi soir à Ryad à bord de l'avion du roi Salmane en provenance de Jordanie où les deux hommes ont participé au sommet arabe annuel.
Il a aussitôt été reçu par le prince Mohammed, fils du souverain saoudien, pour un examen "des relations bilatérales et des développements de la situation au Moyen-Orient", a précisé l'agence.
La présence de Saad Hariri à bord de l'avion royal est un fait inhabituel et témoigne du réchauffement des relations bilatérales. Ryad a vu d'un mauvais oeil ces dernières années la montée en puissance du mouvement chiite libanais Hezbollah et l'influence croissante de l'Iran, son grand rival régional, en Syrie et au Liban.
L'Arabie saoudite a accueilli en janvier le président libanais Michel Aoun, élu en octobre à la tête de l'Etat avec le soutien du Hezbollah pro-iranien. Durant cette visite, Ryad s'est engagé à rétablir son aide militaire de 3 milliards de dollars au Liban que le royaume avait interrompue début 2016 pour protester contre des prises de position "hostiles résultant de la mainmise sur l'Etat du Hezbollah", qualifié par Ryad de "terroriste".
La dernière visite de M. Hariri en Arabie saoudite remonte à avril 2015 où il avait été reçu par le roi Salmane quelques mois après son accession au trône à la mort de son demi-frère Abdallah.
M. Hariri, qui bénéficiait de la protection du défunt roi, a vu son influence affaiblie en raison de difficultés financières et d'un désengagement partiel de l'Arabie saoudite, son allié traditionnel et dont il porte la nationalité.
M. Hariri dirige Saudi Oger, groupe de BTP autrefois puissant qui a licencié des dizaines de milliers d'employés en raison d'arriérés de paiements de contrats publics en Arabie saoudite.