"Il semble que cette propagation soit désormais alimentée par une nouvelle variante du virus", qui se transmet "bien plus facilement", a déclaré le Premier ministre Boris Johnson lors d'une conférence de presse. "Rien n'indique qu'il soit plus mortel ou qu'il cause une forme plus sévère de la maladie" ou qu'il réduise l'efficacité des vaccins, a-t-il toutefois ajouté.
Déjà soumis à de contraignantes restrictions, les habitants de la capitale et du sud-est de l'Angleterre vont être placés sous un nouveau niveau d'alerte, le quatrième et plus élevé. Ils auront pour consigne de rester chez eux et les commerces non essentiels ne pourront plus rouvrir après avoir baissé le rideau samedi, mettant un terme aux achats de Noël de dernière minute.
Les pubs, restaurants et musées y étaient déjà fermés depuis le weekend dernier.
Tous les déplacements en dehors de cette zone, que ce soit pour aller ailleurs au Royaume-Uni ou à l'étranger, seront interdits.
Rejeté il y a encore quelques jours par Boris Johnson, un strict tour de vis est donné au relâchement qui était prévu pour permettre jusqu'à trois foyers de se retrouver pendant cinq jour autour de Noël.
Désormais, tout rassemblement est interdit pour Noël dans le niveau d'alerte le plus élevé, tandis que les retrouvailles devront se concentrer sur un seul jour dans les autres.
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"C'est avec le coeur lourd que je dois vous dire que nous ne pouvons pas laisser Noël se dérouler comme prévu", a expliqué Boris Johnson, assurant n'avoir "pas le choix" et demandant aux Britannique de "sacrifier une opportunité de voir ceux qui nous sont chers ce Noël pour mieux les protéger et ainsi pouvoir les voir lors des prochaines fêtes de Noël".
Le Royaume-Uni a informé l'Organisation mondiale de la santé (OMS) de la propagation plus rapide de la nouvelle souche, ont précisé les autorités sanitaires.
De précédentes mutations du SARS-CoV-2 ont déjà été observées et signalées dans le monde.
Vers un deuxième vaccin approuvé
Le Royaume-Uni est le pays d'Europe le plus durement touché avec l'Italie, avec plus de 67.000 morts. Le seuil des deux millions de cas enregistrés a été franchi samedi 19 décembre.
Au total, quelque 38 millions de personnes en Angleterre, soit 68% de la population, vivaient déjà sous de très strictes restrictions impliquant la fermeture des pubs, restaurants et musées, ainsi que l'interdiction pour les ménages de se mélanger sauf exceptions.
Avant l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord avaient déjà décidé de reconfiner juste après Noël, chaque nation du Royaume-Uni décidant de sa propre stratégie face à la crise sanitaire.
Très critiqué depuis le début de la pandémie par sa gestion de la crise, le gouvernement de Boris Johnson mise gros sur la vaccination avec une campagne lancée dès le 8 décembre, visant en priorité les personnes âgées et les soignants.
Après le vaccin Pfizer-BioNTech, l'agence britannique du médicament (MHRA) devrait approuver, le 28 ou le 29 décembre, un deuxième vaccin, celui développé par le laboratoire AstraZeneca avec l'université d'Oxford, selon le journal The Telegraph.