Russie: ouverture d’une enquête pour «financement du terrorisme» impliquant l’Ukraine et les États-Unis

La salle de concert Crocus City Hall, à Krasnogorsk, près de Moscou, théâtre d'un attentat qui a fait 144 morts, le 22 mars 2024.

Le Comité d’enquête russe a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête pour « financement du terrorisme » pour le compte de l’Ukraine impliquant les États-Unis et leurs alliés, citant notamment le nom d’une société ukrainienne ayant employé le fils du président américain Joe Biden.

Le 10/04/2024 à 07h59

Le Comité d’enquête russe a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête pour «financement du terrorisme» pour le compte de l’Ukraine, impliquant notamment États-Unis et leurs alliés. «L’enquête (...) examine les sources et les mouvements de fonds s’élevant à plusieurs millions de dollars américains et l’implication de collaborateurs des autorités et d’organisations publiques et commerciales de pays occidentaux», a ajouté l’organisme dans un communiqué, citant le nom de la compagnie gazière Burisma qui avait vu Hunter Biden, le fils du président américain Joe Biden, siéger à son conseil d’administration.

Les enquêteurs affirment que Burisma a servi d’intermédiaire pour des fonds utilisés «ces dernières années pour mener des actes terroristes en Russie et à l’étranger pour éliminer des personnalités».

Sans présenter les éléments du dossier, le Comité d’enquête estime que l’Ukraine fait figure de principal suspect s’agissant d’assassinats ciblés depuis le début du conflit russo-ukrainien il y a plus de deux ans. Il estime aussi que l’Ukraine est impliquée, au côté de jihadistes, dans l’attentat du 22 mars contre la salle de concert du Crocus City Hall, en banlieue de Moscou, qui a fait 144 morts.

Des accusations «absurdes»

Kiev et les Occidentaux ont rejeté cette version des faits, d’autant que le groupe Daech a revendiqué l’attaque. Le conseiller à la sécurité nationale du président américain, Jake Sullivan, a dénoncé mardi lors d’une réunion à la Maison Blanche des accusations «absurdes».

La collaboration de Hunter Biden avec Burisma est un des sujets de prédilection des adversaires républicains de la Maison Blanche pour reprocher à la famille Biden des affaires douteuses. Le fils du président a toujours nié avoir fait quoi que ce soit d’illégal ou même d’immoral, tout comme son père. Et l’enquête n’a pas abouti jusqu’ici.

Et en février, un ex-informateur du FBI a été arrêté dans le cadre de poursuites pour avoir fabriqué de fausses accusations de corruption contre Joe et Hunter Biden. Alexander Smirnov, 43 ans, ancien indic américano-israélien de la police fédérale, est soupçonné d’avoir menti à son officier traitant en 2020, en relayant de fausses informations sur la famille Biden, fournies par les services de renseignement russe.

Il a notamment accusé à tort, le président américain et son fils d’avoir perçu chacun cinq millions de dollars en pots-de-vin pour permettre à Burisma d’échapper à des poursuites.

Par Le360 (avec AFP)
Le 10/04/2024 à 07h59