Fidel Sendagorta, directeur général de la Politique extérieure et de sécurité au sein du ministère espagnol des Affaires étrangères, a alerté le ministère espagnol de l'Intérieur et l'ambassade américaine à Madrid, entre autres, sur les dangers du recrutement croissant de Sahraouis, originaires des camps de Tindouf, par des groupes terroristes opérant au Sahel, plus particulièrement celui de Daech.
L’Espagne, très au fait de ce qui se passe dans les camps de Tindouf, avait exhorté, en décembre dernier, ses ressortissants de ne plus se rendre dans les camps sahraouis, où ils risquent aussi bien des attentats que des enlèvements de la part de «Daech au Grand Sahara».
Ce groupe terroriste, très actif au Mali et au Burkina Faso (où il a tué 14 soldats le 11 novembre courant), est dirigé par Adnan Abou Walid al Sahraoui. Né à Lâayoune en 1972, sous le nom de Ladib Bachir, Abou Walid a été formé par le Polisario à Tindouf, d’où il a rejoint Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qu’il ensuite quittée pour un autre mouvement terroriste (Mujao), avant de devenir le chef de la branche de Daech au Sahel.
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La nouvelle et quasi-«alerte rouge» que vient d'émettre l’Espagne s’explique par l’activisme de ce pur produit du Polisario, devenu le terroriste le plus recherché d’Afrique, qui dispose d’importants relais dans le sud-ouest algérien.
Il profiterait actuellement de la perte de vitesse du Polisario dans les camps de Lahmada, où plus personne ne croit à sa propagande, pour recruter un maximum de jeunes dans les rangs de Daech.