Cette information judiciaire a été ouverte pour "tromperie aggravée" et "blessures involontaires", a précisé la même source.Ce médicament présente aussi un risque accru d'autisme et de retards intellectuels et de retard pour marcher, pouvant atteindre jusqu'à 40 % des enfants exposés, selon une enquête réalisée par l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
L'association de victimes de l'antiépileptique Dépakine a déposé une plainte avec constitution de partie civile, mercredi dernier.
"Il est urgent qu'une enquête indépendante soit diligentée pour comprendre comment (...) la Dépakine et ses dérivés ont continué d'être majoritairement prescrits chez des femmes enceintes, alors que les dangers pour le fœtus étaient connus", a souligné, pour sa part, l'Association d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anticonvulsivant (APESAC).
Quelque 14.332 femmes ont été exposées à cette substance pendant leur grossesse entre 2007 et 2014, selon l'ANSM.La ministre française de la Santé, Marisol Touraine, avait annoncé, en mai dernier, la mise en place d'un dispositif d'indemnisation des victimes du valproate de sodium, la substance active du médicament, et promis la mise en place du Protocole national de dépistage et de signalement (PNDS) pour une prise en charge en totalité par l’Assurance maladie des soins des patients identifiés dans le cadre ce programme.
Selon Marine Martin, présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (APESAC), la Dépakine "pourrait avoir fait entre 50.000 et 70.000 victimes" depuis sa commercialisation par le laboratoire Sanofi en 1967.