«Nous ne voulons pas de femmes voilées, pas pour des raisons religieuses, pas pour des raisons d'interprétation de l'islam» mais «tout simplement» parce que «dans la République, la femme et l'homme sont à égalité», a-t-il dit ce jeudi 19 février sur Europe 1.
Sarkozy a rappelé que son parti élaborait «un texte» dont il a «confié la responsabilité au jeune maire de Tourcoing Gérald Darmanin et Henri Guaino, sur la question absolument centrale des efforts que doit faire l'Islam pour être compatible avec les valeurs de la République».
Selon lui, la laïcité s'est «construite dans la douleur dans notre pays et il y a un certain nombre de pratiques sociétales que nous ne voulons pas», citant outre le voile, «les prières dans la rue». «Ce n'est pas une question d'interprétation du Coran», a-t-il dit également à ce propos, assurant qu’il en parlerait avec les responsables du Conseil français du culte musulman. «Je leur dirai qu'au début du XXe siècle, nous sommes passés de la catholicité à la laïcité avec beaucoup d'efforts de la part des chrétiens, qu'au début du XIXe, Napoléon a organisé la pratique de la religion juive, qui a demandé beaucoup d'efforts. Et je ne parlerai pas des protestants. On connaît l'histoire des guerres de religion dans notre pays», a-t-il dit.
Selon l'ex-chef de l'Etat, «ce travail-là doit être fait dans le respect et avec le souci de la République et de la laïcité, dans un dialogue apaisé avec les représentants du culte musulman».
Pour rappel, Sarkozy avait fait voter en 2010 une loi contre la burqa punissant son port sur la voie publique de 150 euros.