"Les migrants montrant une attitude hostile et violente puisque plusieurs d'entre eux étaient armés de bâtons, ont agressé des agents alors que ceux-ci tentaient de les empêcher d'entrer", a affirmé la préfecture de Sebta dans un communiqué.
Selon la préfecture, ces migrants ont forcé deux portes d'accès de la double barrière de six mètres de hauteur qui constitue l'une des deux seules frontières terrestres de l'Union européenne avec l'Afrique, lundi à 6h45 locales (5h45 GMT). Trois gardes civils ont été blessés et trente-deux migrants hospitalisés pour des blessures légères, poursuit le communiqué.
Sans papiers pour la plupart, ces migrants ont été transférés dans un centre de séjour temporaire pour étrangers (CETI) où les autorités examineront leur cas, notamment pour savoir s'ils sont demandeurs d'asile, a précisé un porte-parole de la Guardia Civil, à l'AFP.
Les forces de l'ordre étaient toujours à la recherche de certains migrants ayant fui dans les collines aux alentours, selon la préfecture.
Les enclaves de Sebta et Melilia, occupées par l'Espagne en territoire marocain, représentent les deux seules frontières terrestres séparant l'Europe et l'Afrique.
Des groupes de migrants souhaitant gagner le vieux continent tentent régulièrement de passer par-dessus les hautes barrières entourant ces deux villes, s'armant de crochets et de chaussures cloutées lors de ces dangereux "assauts".
L'Espagne a été critiquée par les organisations des droits de l'Homme pour l'insuffisance des mesures mises en œuvre afin de garantir l'exercice du droit d'asile. Celle-ci allant jusqu'à refouler les migrants "à cheval" sur la barrière, sans leur laisser la possibilité de formuler de demande d'asile.