Il y a deux ans, le 24 février 2014, le président Macky Sall et son gouvernement faisaient face aux partenaires techniques et financiers (PTF) dans le cadre du Groupe consultatif de Paris pour lever des ressources nécessaires au financement du Plan Sénégal émergent (PSE).
Ce jour-là, le Sénégal a enregistré des engagements de financement de 3.729 milliards de francs CFA, alors qu’il n’en recherchait que 2.964 .
Vingt-quatre mois après cette table ronde, 137 conventions ont été conclues avec les PTF pour un montant total de 2. 945,690 milliards de francs CFA, indique le ministère de l’Economie, des finances et du plan. Ce qui correspond à un taux de concrétisation des engagements de 79%.
A ces 137 conventions s’ajoutent deux nouveaux accords que le ministre de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Bâ, a signé le week-end dernier à Djeddah en Arabie Saoudite avec le Groupe de la Banque islamique de développement (BID) et la Société islamique pour le financement du commerce international (ITFC) pour un montant global de 132 milliards de francs CFA. Ajoutés aux 2.945,690 milliards, cela fait 3.077 milliards de francs CFA.
Ces conventions concernent les secteurs des infrastructures de transports (863,756 milliards), l’énergie (516,842 milliards), l’agriculture (483,985 milliards), la santé et la protection sociale, l’hydraulique et assainissement, l’éducation et la formation, entre autres.
Le financement global des 27 projets phares et de 17 réformes contenus dans le PSE est estimé à 9.685 milliards de francs CFA, dont la moitié devrait provenir des ressources intérieures.
«Au départ, le PSE était beaucoup critiqué. Il est en train d’être déroulé et de porter ses fruits», se félicite Abdou Aziz Tall, ministre auprès du président de la République chargé du suivi du PSE. Selon lui, la pertinence du PSE réside dans la conciliation d’une politique d’émergence et d’une politique sociale. «Ce qui n’est pas souvent le cas», a-t-il précisé.