En 2016, 719 projets seront exécutés sur l’ensemble du territoire national pour un montant global de 1 048 milliards, a annoncé le ministre de l’Economie, des finances et du plan. Selon Amadou Bâ, qui s’exprimait ce week-end, lors du «Rendez-vous républicain» de la Convergence des cadres républicains (CCR) à Mbour (centre-ouest), un accent particulier sera mis sur les infrastructures, domaine dans lequel le Sénégal accuse un grand retard.
Le gouvernement prévoit de réaliser notamment 327 km de routes revêtues, dont 25 km en autoroute et deux ponts, 3050 km de pistes rurales, 358 ouvrages hydrauliques, 5500 équipements de production et de transformation agricoles, ainsi que l’électrification de 400 villages.
Par ailleurs, le ministre de l’Économie a annoncé qu’il y aurait 1595 milliards de FCFA d’opportunités d’affaires à saisir, en 2016, par le secteur privé national ou de la zone UEMOA. Ce qui correspond à 52% du budget de 2016.
«Avec 1 595 milliards à dépenser, on ne peut pas ne pas faire de la croissance», a laissé entendre Amadou Bâ. Selon lui, il y a une multiplicité d’instruments pour le financement de l’économie «Nous avons nos ressources propres. Sur les investissements, on est à 611 milliards de FCFA. On a aussi le soutien de la communauté internationale avec 3950 milliards qui sont signés et qui engagent l’Etat sans compter d’autres instruments que sont les banques», explique le ministre.
Il indique aussi que les données provisoires montrent que la masse monétaire a augmenté de 919 milliards de FCFA en 2015.
Il en est de même du taux de liquidité qui a progressé de 48% nonobstant la hausse du PIB. Les crédits à l’économie ont aussi connu une hausse de 646 milliards. Idem pour les crédits au secteur privé qui sont passés de 28% en 2011 à 34% en 2014. Des chiffres qu’il juge «satisfaisants».
En outre, la quote-part de la Contribution forfaitaire à la charge des employeurs (CFCE) qui était bloquée à 5% a été relevée à 25% à partir de cette année par le président Macky Sall. Elle représente, en valeur absolue, 5 milliards de FCFA et sera investie dans le capital humain, donc au financement de la formation professionnelle.
Quant à la masse salariale de l’Etat, elle s’élèvera à 556 milliards en 2016, annonce le ministre. Un chiffre très «important dont il faut se féliciter, car il reflète la volonté de l’Etat de respecter ses engagements à l’égard des partenaires sociaux, tout en mettant ses agents dans les meilleures conditions».