Sénégal: début du mandat en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité

DR

Le Sénégal, qui vient d’entamer son mandat de deux ans en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, veut inscrire son action principalement sur la prévention des conflits.

Le 04/01/2016 à 20h30

Le Sénégal a entamé officiellement, le 2 janvier, son mandat de deux ans en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Un mandat que le pays compte inscrire sous le signe de la diplomatie préventive, a expliqué Fodé Seck, l’ambassadeur sénégalais à l’ONU.

«Dans un monde affligé par maintes situations de crise, et même de guerre, et un Conseil de Sécurité de nouveau en butte à des clivages internes, le Sénégal entend privilégier le dialogue et la recherche du consensus pour le règlement de ces conflits», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Le Sénégal veut inciter le Conseil à «faire davantage de prévention» en introduisant, dans son agenda, des thématiques nouvelles comme "Eau-Paix-Sécurité", "Santé-Paix-Sécurité" et en contribuant activement à la mise en œuvre de celles actuellement examinées comme "Femmes-Paix-Sécurité" et "Jeunes-Paix-Sécurité".

En outre, le Sénégal compte apporter sa contribution, en sa qualité de vice-président, dans d’autres thématiques telles que «Prévention des conflits en Afrique de l'Ouest» et «Protection des enfants en périodes et zones de conflits», en plus d'être «Porte-plume» (Pen holder) pour la situation dans le Sahel et en Guinée-Bissau.

D’après le ministère des Affaires étrangères, il s’agit d'un mandat national, certes, mais aussi ouest-africain, africain, et international même, car le Sénégal a battu campagne tant sur ses propres priorités nationales que sur celles sous régionales, africaines et mondiales.

Dans son discours de Nouvel An 2016, le président Macky Sall a estimé que cette élection au Conseil de sécurité traduit toute la considération et tout le crédit que la communauté internationale accorde au Sénégal qu’il qualifie de «véritable puissance diplomatique».

C’est la troisième fois que le Sénégal occupe un poste de membre non permanent au sein de «cette instance restreinte et exclusive de la gouvernance sécuritaire mondiale». Ses deux premiers mandats remontent au siècle précédent (1968-1969 et 1988-1989).

Par Ibrahima Diallo
Le 04/01/2016 à 20h30