Il ne se passe pas un seul jour, depuis le début de l’année, sans que la question de la réduction du mandat présidentiel ne fasse la «Une» des journaux.
Face à ces polémiques qu’il juge «inutiles et inacceptables», le président Sall s’est senti obligé de sortir de sa réserve. «Mon seul objectif, dans ce projet de réformes, c’est de renforcer l’Etat de droit et d’approfondir la démocratie au Sénégal», a-t-il précisé ce week-end, tentant visiblement de calmer les esprits.
Tout en invitant les Sénégalais à «faire preuve de retenue et de sérénité», Macky Sall n’entend, toutefois, pas faire marche-arrière. «Ce ne sont pas les débats sur les plateaux de télévisions et de radios qui me feront changer de trajectoire. J’irai, sans pression, jusqu’au bout de ma logique», assure-t-il.
Selon lui, ces «interminables débats impactent négativement sur le développement du pays». «Il appartient au peuple de se déterminer directement par un référendum ou indirectement par l’Assemblée nationale. Il n’y a que ces deux options qui existent.
De toutes les façons, le dernier mot revient au peuple. Encore une fois arrêtons les bavardages et travaillons pour le développement du Sénégal», déclare le président Sall, invitant à se retrouver autour de l’essentiel : le développement du pays.
Elu, en 2012, pour un mandat de 7 ans, Macky Sall s’était volontairement engagé à réduire celui-ci à 5 ans. Il promet d’organiser un référendum sur la question en mai 2016 et a déjà entamé des concertations avec les présidents de l’Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel.
Seulement, la polémique n’en finit plus d’enfler. Tandis que l’opposition le suspecte de chercher à se dédire, via un subterfuge juridique, plusieurs responsables de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, y compris les plus proches collaborateurs du président, se sont publiquement prononcés contre la réduction du mandat à 5 ans.
Si la mesure passe, la prochaine élection présidentielle aura lieu en 2017.