La Société financière internationale (IFC en anglais), membre du Groupe de la Banque mondiale, a conclu un accord avec le Sénégal visant la production de 50 à 200 MW d’énergie solaire dans le cadre de l’initiative «Scaling Solar».
Cette initiative de la Banque mondiale vise à aider les pays africains à produire de l’électricité à partir des énergies renouvelables et à moindre coût. Le Sénégal devient ainsi le deuxième pays à rejoindre «Scaling Solar» après la Zambie.
Ce projet photovoltaïque solaire d’envergure utilitaire témoigne, selon le communiqué de l’IFC, de l’engagement du gouvernement sénégalais à intégrer les ressources renouvelables dans le mix énergétique.
«Ce partenariat innovant avec le Sénégal est essentiel à la création d’un nouveau marché pour l’investissement en énergie solaire dans la sous-région», a expliqué Vera Songwe, directrice de l’IFC pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, par ailleurs ancienne directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal.
Elle souligne que l’accord signé avec la Zambie, en 2015, avait permis de susciter «un intérêt considérable» sur le marché de l’énergie. Après cet accord, la société zambienne pour le développement industriel avait, en effet, reçu 48 candidatures pour la réalisation des deux premiers projets de 50 MW chacun, dans le cadre de cette initiative.
«Scaling Solar» est un service composé de conseils, de documents de projets, de produits de gestion des risques, de financement et de produits d’assurance servant à doter même les plus petits pays d’un pouvoir d’achat décent aux plus grands marchés et contribuant à attirer les plus grands investisseurs privés vers de nouveaux pays.
D’après Louise Cord, l’actuelle directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, «Scaling Solar» va permettre au Sénégal de disposer «d’abondantes ressources énergétiques renouvelables pour une fourniture rapide et efficace, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs du Plan Sénégal émergent (PSE)».
A travers cet accord, l’IFC et la Banque mondiale assisteront le gouvernement sénégalais dans la procédure de passation de marchés et les appels d’offres.
Selon les données de la Banque mondiale, à peine plus de la moitié de la population du Sénégal dispose de l’accès à l’électricité et la part du Produit national brut (PNB) provenant de l’électricité est de seulement 2,5% par an.