De 2004 à 2014, les ICS ont traversé une grave crise. Aujourd’hui, l’espoir renait grâce au repreneur, l’indonésien Indorama qui a acquis 66% du capital en août 2014. Depuis lors, ce fleuron de l’industrie sénégalaise amorce une nouvelle dynamique. Et le plan de relance commence à porter ses fruits.
«Le président de la République avait donné des instructions très claires allant dans le sens de rechercher une solution durable à la crise des ICS en trouvant un partenaire capable, sur le plan financier et technique, de porter une entreprise aussi importante que les ICS. Depuis l’arrivée d’Indorama, nous sommes à peu près à 225 millions de dollars d’investissements en un an et demi», explique Alassane Diallo, le directeur général des ICS, qui ne cache pas sa satisfaction.
Un sentiment partagé par le directeur de cabinet du ministre de l’Industrie et des mines, Madiène Guissé, venu visiter l’usine, ce mardi 26 janvier, avec les membres du Comité de suivi du plan de relance. «Au 31 décembre 2014, la production de l’usine était de 750 000 tonnes de phosphates. Aujourd’hui, nous sommes à 1,61 millions de tonnes, avec comme objectif d’atteindre 1,8 millions de tonnes».
Signe de l’embellie, les responsables de l’usine envisagent d’augmenter le nombre d’emplois. «Malgré les difficultés que nous avons trouvées sur place, nous avons conservé les emplois. Maintenant que l’entreprise entre dans une phase de stabilisation, nous avons pensé bien évidemment à des recrutements», explique Alassane Diallo.
Mieux, une centrale électrique est en phase de construction pour permettre à l’usine d’être totalement autonome en matière de fourniture d’électricité. «A son arrivée, Indorama a décidé de construire cette centrale qui va nous permettre d’avoir à peu près 20 Mw. Mais comme nous sommes déjà auto-producteur d’énergie dans nos installations de Darou, nous allons restituer ces 20 MW à la Senelec», promet Diallo.
Avec ce parfum d’optimisme, le plus grand souhait de la direction de l’usine, c’est le respect du calendrier des réalisations pour que les ICS retrouvent leur lustre d’antan.