Au Sénégal, le secteur privé représente 50% des offres de santé. C’est ce qui est ressorti, d’après le journal «L’Enquête», de l’Assemblée générale de l’Alliance du secteur privé de la santé du Sénégal (Asps), tenue samedi dernier. Ardo Ba, président de l’Asps, regrette cependant le fait que ce secteur peine à être intégré dans les politiques de santé.
«Les autorités doivent prendre en compte les activités du secteur privé de la santé en allant vers un partenariat public privé. La première étape de cette collaboration, c’est le dialogue. Et l’Asps constituera l’interlocuteur des autorités pour aller vers cela», a indiqué Ardo Ba.
Il relève également les obstacles à l’accès aux crédits. Selon lui, le financement dans la santé reste une préoccupation majeure pour le privé. «Un de nos objectifs est de convaincre les partenaires et les autorités publiques à nous aider à accéder aux financements pour mieux satisfaire les besoins des populations», a-t-il ajouté.
De son côté, Farba Lamine Sall, directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, soutient que son département est en train de consolider ce qui existe déjà, à savoir cette volonté d’impliquer tous les acteurs pour la mise en œuvre des politiques de santé.
«Nous savons que ce sont des acteurs qui contribuent grandement à la satisfaction des besoins des populations en matière de santé, et nous avons décidé de renforcer ce partenariat», a-t-il promis.
Mis en place le 22 octobre 2014, l’Asps constitue une innovation «majeure» pour la prise en charge globale des problèmes de santé au Sénégal.