Pour Macky Sall, les ressources naturelles de l’Afrique ne sont pas vendues à leur juste prix. Cette situation, a-t-il insisté lors de son discours à l’ONU, conduit à «un paradoxe des ressources disponibles, mais non accessibles». Pour le président sénégalais, il est grand temps de mettre fin à cette injustice afin d’enrayer les obstacles au développement des pays africains.
« Si l’Afrique percevait la juste rémunération de ses ressources et si elle recouvrait seulement l’équivalent de 17% de ses avoirs frauduleusement placés à l’étranger, elle pourrait solder la totalité de sa dette et financer, par elle-même, ses besoins de développement », a fait savoir le président en exercice de la CEDEAO ce lundi 28 septembre devant l’Assemblée générale des Nations Unies.
Macky Sall a notamment suggéré d’établir «des codes et contrats miniers plus justes et plus équitables, qui rémunèrent et protègent l’investisseur et préservent les intérêts des Etats et des populations locales». Concernant les flux financiers illicites, le président sénégalais pense qu’il faut les combattre «de manière plus vigoureuse». Selon lui, la fuite des capitaux fait perdre à l’Afrique entre 30 à 60 milliards de dollars par an, «soit un préjudice supérieur au montant de l’aide publique au développement».