La courte escale que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a effectuée, ce vendredi matin à Dakar, a été «fructueuse» et riche en annonces.
Effectuant une escale technique de deux heures à Dakar, en provenance du Chili et en partance vers les Seychelles, le président turc a eu un tête-à-tête avec son homologue sénégalais, Macky Sall, avant de donner une conférence de presse. «Nous sommes en train de travailler sur le partenariat entre Turkish Airlines et Sénégal Airlines», a-t-il déclaré à la presse.
Née d’une volonté politique des autorités sénégalaises désireuses de disposer d’une compagnie aérienne sénégalaise avec des capitaux nationaux privés, Sénégal Airlines connaît un déficit structurel et des problèmes d’exploitation depuis son lancement en janvier 2011. Après cinq ans d’exploitation, la compagnie accuse des pertes de 61 milliards de francs CFA, compte non tenu des données de 2015, et sa flotte est passée de quatre avions à... aucun.
Le gouvernement actuel, après avoir tenté en vain de perfusionner la compagnie pour maintenir ses activités, cherchait à lui trouver un partenaire stratégique qui l’aiderait à se relancer. Le nom de Turkish Airlines avait été annoncé par certaines sources.
D’après le président turc, si les deux parties arrivent à conclure cet accord, le nouvel aéroport international Blaise Diagne (AIBD) sera «un point d’escale important». «Un partenariat entre Turkish Airlines et Sénégal Airlines sera très stratégique et va contribuer à la promotion de la destination Sénégal», explique Erdogan.
Visiblement déterminé à concrétiser ce partenariat, le président turc a annoncé que deux entreprises turques, SUMMA et LIMAK, ont été désignées par les deux parties pour finaliser les travaux de l’AIBD qui étaient à l’arrêt. Les autorités sénégalaises veulent que le premier avion qui y décollera soit de la compagnie nationale.
Ce n’est pas tout, puisque SUMMA va aussi construire un hôtel 5 étoiles, un stade omnisport et un centre d’expositions, a ajouté Erdogan.