Moscou a rétorqué en qualifiant de «provocations» ces informations.
Réunis à Bali, en Indonésie, pour un sommet du G20 où le président russe Vladimir Poutine est absent, le président français et le Premier ministre britannique ont immédiatement fait part de leur soutien à Varsovie.
«La Pologne peut compter sur le soutien de la France et notre disponibilité pour appuyer les enquêtes en cours», a tweeté Emmanuel Macron après s'être entretenu dans la nuit de mardi à mercredi avec le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.
Rishi Sunak a également proposé son assistance à la Pologne, réitérant «la solidarité du Royaume-Uni» avec ce pays membre de l'Otan. Downing Street a notamment indiqué que Londres allait «se coordonner avec ses partenaires» afin d'établir «en urgence ce qu'il s'est passé».
Et l'Allemagne a dit se tenir «étroitement aux côtés» de son partenaire polonais de l'Otan.
Le déroulé exact des événements est pour l'heure encore flou. Le président polonais Andrzej Duda a déclaré dans la nuit de mardi à ce mercredi 16 novembre 2022 que son pays n'avait pas encore de «preuve univoque» sur l'auteur du lancement de missile.
Il a précisé qu'une «enquête (était) en cours».
«Les déclarations de médias polonais et de responsables officiels sur une prétendue chute de missiles russes près de la localité de Przewodow relèvent de la provocation intentionnelle dans le but de créer une escalade de la situation», a indiqué de son côté le ministère russe de la Défense sur son compte Telegram.
«Réunion d'urgence»Les dirigeants américain et polonais sont convenus après un appel téléphonique «de rester en contact, tout comme leurs équipes, pour déterminer les prochaines étapes à suivre pendant que l'enquête avance», a précisé l'exécutif américain dans un communiqué dans la foulée des explosions meurtrières.
Et le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a exhorté dans un communiqué qu'il était «absolument essentiel d'éviter l'escalade de la guerre en Ukraine». Il a réclamé une «enquête approfondie» sur le tir.
Une «réunion d'urgence» se tiendra mercredi avec les ambassadeurs de l'Otan, a annoncé le chef de l'organisation Jens Stoltenberg. Une autre réunion s'est tenue mercredi matin à Bali entre les dirigeants du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), a annoncé la Maison Blanche.
Joe Biden a choisi de ne pas réagir de manière officielle pour l'instant, voulant «déterminer ce qu'il s'est passé exactement» avant de s'exprimer. «Il est improbable (que le missile) ait été tiré depuis la Russie», a-t-il dit au sortir de la réunion.
La Finlande -en première ligne car voisine de la Russie et non membre de l'Otan- a dit, juste après les explosions, être «en contact avec l'ambassade de Finlande à Varsovie et d'autres ministres des Affaires étrangères. Nous attendons des informations plus détaillées de la Pologne et de nos partenaires».
Dans l'est de l'Europe, les réactions, pour certaines plus virulentes, sont intervenues dans la foulée des explosions, avant que ne soit confirmée la provenance du missile, ou son pays de fabrication.
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En guerre contre la Russie, le président d'Ukraine Volodymyr Zelensky a présenté ses condoléances à Andrzej Duda «pour la mort de citoyens polonais victimes de la terreur des missiles russes». Il a ajouté, dans un tweet en anglais, que «l'Ukraine, la Pologne, toute l'Europe et le monde doivent être entièrement protégés de la Russie terroriste».
«Si la Pologne confirme que les missiles ont également touché son territoire, il s'agira d'une nouvelle escalade de la part de la Russie. Nous soutenons fermement notre allié de l'UE et de l'Otan», a tweeté le Premier ministre tchèque Petre Fiala, avant que la Pologne ne confirme qu'un «missile très probablement de fabrication russe» avait touché son territoire.
Côté lituanien, le président Gitanas Nauseda s'est dit «inquiet» des nouvelles en provenance de Pologne. «Chaque pouce du territoire de l'Otan doit être défendu!», a-t-il tweeté.
Le Premier ministre slovaque Eduard Heger a également exprimé son soutien. Suivi de la Lettonie et de l'Estonie, qui ont toutes deux assuré se tenir aux côtés de la Pologne.