«Selon des informations préliminaires, douze personnes dont trois enfants ont été blessés. Deux enfants sont dans un état grave» après cette attaque dans la région de Mykolaïv, a indiqué le parquet sur la messagerie Telegram.
Plus tôt dans la journée, le gouverneur régional Vitaly Kim a fait état, sur le même réseau, de neuf blessés, dont quatre enfants âgés de trois à 17 ans et se trouvant, selon lui, «tous dans un état grave».
Voznesensk se trouve à une vingtaine de kilomètres à vol d'oiseau de la centrale nucléaire ukrainienne de Privdennooukraïnsk, deuxième plus puissante en Ukraine, qui compte au total quatre centrales atomiques.
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Une frappe russe dans la zone de 30 kilomètres autour de la centrale «est un nouvel acte cynique de terrorisme nucléaire de la Russie», a accusé sur Telegram l'opérateur des centrales nucléaires ukrainiennes Energoatom.
«Il n'est pas exclu que ce missile a été tiré dans la direction de la centrale de Pivdennooukraïnsk, que les militaires russes ont déjà tenté de s'emparer début mars», a accusé Energoatom.
La frappe a touché un immeuble résidentiel et plusieurs maisons à Voznesensk, où vivent une trentaine de milliers de personnes, a précisé sur Facebook le service d'Etat pour les situations d'urgence publiant des images d'un bâtiment éventré.
La région de Mykolaïv qui subit régulièrement de violents bombardements russes, est voisine de celle de Kherson, presque entièrement occupée par les troupes russes depuis le lancement fin février par Moscou d'une attaque sur l'Ukraine.
«Voznesensk. Le pays terroriste appelé la Russie a frappé un immeuble résidentiel», a dénoncé sur Telegram le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak.
«Notre tâche est de faire en sorte que non seulement la génération actuelle des Russes soit tenue responsable mais aussi leurs enfants et petits-enfants. La Russie va tout payer», a-t-il renchéri.
L'armée ukrainienne a par ailleurs indiqué samedi sur Telegram avoir abattu quatre missiles de croisières russes de type Kalibr près de la ville de Dnipro (centre-est) lancés depuis la mer Noire, à l'aide d'un système de défense anti-aérienne S-300.
Le maire exilé de Melitopol, ville de la région de Kherson occupée par les Russes, Ivan Fedorov, a de son côté affirmé dans la matinée sur Telegram que les Ukrainiens avaient bombardé une base militaire russe dans cette ville occupée.
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Sur le terrain, l'armée ukrainienne a fait état samedi de tentatives d'offensives russes notamment dans la région de Donetsk, près des localités de Bakhmout, Zaïtsevé et Kodema. «Les combats se poursuivent», a précisé l'état-major des forces armées ukrainiennes, dans un communiqué.
L'Europe a également les yeux rivés sur la centrale ukrainienne de Zaporijjia (sud), la plus grande du continent, et craint une catastrophe majeure alors que la centrale, occupée depuis mars par les troupes russes, est la cible de bombardements, dont s'accusent mutuellement Kiev et Moscou.
Vendredi soir, les présidents français et russe ont acté «l'importance d'envoyer dans les plus brefs délais une mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique à la centrale nucléaire, qui pourra évaluer la situation sur place», selon le Kremlin.