Syrie: Daech perd la cité de Palmyre et son n°2

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Daech accumule les revers en Syrie, avec la perte de la célèbre citadelle dominant la cité antique de Palmyre et la mort d'un de ses principaux dirigeants.

Le 26/03/2016 à 08h22

Si l'organisation jihadiste recule militairement, elle n'a pas interrompu ses attentats sanglants, en revendiquant plusieurs qui ont tué vendredi des dizaines de personnes au Yémen et en Irak.

Au Yémen en guerre, trois attentats-suicides à la voiture piégée ont fait au moins 22 morts à Aden (sud). Et en Irak, au moins 30 personnes ont péri lorsqu'un kamikaze a déclenché sa bombe après un match de football dans un village au sud de Bagdad.

Comme en Syrie, les jihadistes sont sous pression en Irak, où a été lancée une offensive militaire pour la reprise de la province de Ninive (nord) et sa capitale Mossoul, fief de Daech. Les forces irakiennes ont ainsi pu sécuriser vendredi quatre villages au sud de Mossoul, repris la veille aux jihadistes.

En Syrie, les forces prorégime, soutenues par l'aviation russe, ont reconquis vendredi l'aéroport et la moitié de la ville de Palmyre (centre), et ont coupé la route reliant la cité à Deir Ezzor, autre fief jihadiste dans l'Est syrien, selon une source militaire. Une autre source militaire, citée par la télévision syrienne, a indiqué que l'armée contrôlait à nouveau l'ancienne citadelle de Palmyre.

La Russie a indiqué avoir procédé à 146 bombardements aériens autour de Palmyre entre mardi et jeudi. Daech contrôlait depuis mai 2015 cette ville et ses ruines antiques, classées au patrimoine mondial de l'Unesco. Selon une source militaire, des combats de rues ont également eu lieu dans deux quartiers du nord-ouest de Palmyre.

Mise à prix: 7 millions de dollars

Autre coup dur pour les jihadistes, à Washington, le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter a annoncé "l'élimination" dans une opération américaine en Syrie d'Abdel Rahmane al-Qadouli, présenté par Washington comme le n°2 de Daech.

Sa mort va donner "un coup de frein aux capacités de Daech à conduire des opérations en Irak, en Syrie et à l'étranger", car il "était l'un des principaux responsables de Daech, agissant comme son ministre des Finances et responsable de plusieurs complots extérieurs", a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis avaient offert jusqu'à 7 millions de dollars pour des informations conduisant à cet homme, la plus haute récompense après celle offerte pour la tête du chef de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi (10 millions).

Le 26/03/2016 à 08h22